Situation : Quel est le problème soulevé par le Parti ouvrierpersonne qui travaille avec ses mains (souvent dans une usine)? Est-ce que ces problèmes sont réglés aujourd’hui?
« Nous représentons les familles pauvres et nous vous demandons de leur offrir l’éducation gratuite. Elles travaillent péniblement, chaque jour, et elles font beaucoup de sacrifices. Si ce n’est pas possible de leur offrir gratuitement, nous demandons au moins que l’éducation soit meilleure et qu’elle coûte moins cher.
Les classes riches sont composées des capitalistes, des industriels, des financiers et des négociants. Comme ces gens ont beaucoup d’argent, le coût mensuel de l’éducation et l’achat des livres n’est pas un problème. Ils ont l’argent pour donner à leurs fils et à leurs filles l’éducation qu’ils désirent, dans les écoles qui leur conviennent. Mais l’ouvrierpersonne qui travaille avec ses mains (souvent dans une usine), le journalier, le père de famille pauvre a souvent une famille nombreuse. Il a de la difficulté à payer le loyer, la nourriture, les vêtementsClothing- Items made from fabric, skins, or other materials that serve to protect and cover the..., les frais de médecins, etc. Il n’a pas l’argent nécessaire pour acheter les livres que l’on paie très cher et pour payer des frais de scolarité dispendieuxqui coûte beaucoup d’argent (cher).
[…]
L’école, telle qu’elle est actuellement, est une cause de faiblesse, pour la province de Québec.
L’école, telle qu’elle devrait être, serait un instrument de puissance et de force entre les mains des Canadiens français. »
Source de l’extrait : Extrait du mémoire du Parti ouvrierpersonne qui travaille avec ses mains (souvent dans une usine) lors de la Commission royale d’enquête sur l’éducation, cité dans le Journal Le Pays 14 mai 1911. Publié par le Groupe de chercheurs de l’Université du Québec à Montréal sur l’histoire des travailleurs québécois, L’action politique des ouvriers québécois (fin du XIXe sièclepériode de 100 ans (recitus) à 1919): recueil de documents, Université du Québec à Montréal, Groupe de chercheurs sur l’histoire des travailleurs, 1976, p.64-66.