Texte adapté de l’original par Léon Robichaud, sous licence CC BY-NC-SA 2.5 CA

Le chemin du roy a été terminé en 1737. Sa construction a duré six ans. Il permettait d’aller de Québec à Montréal à cheval. Ce sont les habitants qui ont ouvert la route. Chacun faisait le bout de chemin devant sa terre. Il a fallu couper les arbres, arracher les souches, déplacer les cailloux, égaliser la route et creuser des fossés. Lorsqu’un pont était nécessaire, les habitants de la paroisse se mettaient ensemble pour faire le travail. Plusieurs rivières, comme la rivière Saint-Maurice, la rivière de l’Assomption et la rivière des Prairies, étaient trop larges pour construire un pont. Il fallait alors prendre un traversier, c’est-à-dire un bateau qui traversait jusque de l’autre côté de la rivière.

Le chemin du roy a permis au gouvernement de mettre en place un système de communication entre les principales villes. Les voyageurs pouvaient s’arrêter dans des auberges. C’était des lieux pour manger, pour dormir ou pour changer de chevaux lorsqu’ils étaient fatigués. Avec le chemin du roy, il était possible de se déplacer entre Montréal et Québec en deux jours et demi. Les voyageurs avaient l’impression que la colonie formait un long village continu.

Le chemin du roy était donc très utile pour les personnes et pour la poste. Pour les marchandises lourdes, le fleuve restait encore la meilleure solution. De nos jours, c’est la route 138 qui suit l’ancien chemin du roy.

 *souche : partie de l’arbre qui reste en terre lorsque l’arbre est coupé.

*fossé : creux le long de la route.

*paroisse : territoire associé à une église.

*poste : administration qui s’occupe de distribuer le courrier.

Auteur:  Léon Robichaud

Voir aussi:  Traces du passé :