Nouvelle France vers 1745

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https://societies.learnquebec.ca/societies/new-france-around-1745/

 

Section on Recitus: 

http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/territoire/136 

 

déjà faites :

  • Frontenac
  • Hocquart
  • Jean Talon
  • Jeanne Mance
  • Le chemin du Roy
  • Les filles du Roy
  • Militaires et miliciens
  • Monseigneur Laval

Québec, une ville bien protégée ?

situation: Pehr Kalm (1716-1779) était un explorateur et un botaniste suédois. Il a visité la Nouvelle-France en 1749. Lis le texte. Les Français avaient-ils raison d’avoir autant confiance en leurs défense ? 

Extrait: « La ville est entourée de presque tous les côtés d’un mur élevé, surtout du côté de terre. Il n’était pas encore fini lors de mon voyage, mais on y travaillait activement… La nature semble avoir voulu dispenser la ville du soin de se protéger par des murailles du côté de l’eau, en y plaçant un rocher, qu’il est impossible de gravir.

Toutes les hauteurs sont couvertes de batteries (canon), et aucun vaisseau ennemi ne peut l’approcher sans courir un risque imminent d’être coulé à fond. Du côté de terre, la ville est gardée par de hautes montagnes, de sorte que la nature et l’art se sont unis pour la protéger…

La rapidité du courant rend très dangereuse la navigation de la mer en remontant le St Laurent, ainsi que les bancs de sables mouvants qui se forment souvent à des endroits où on n’en avait jamais vu auparavant. Les Anglais dans leurs entreprises contre le Canada ont fait une ou deux fois l’expérience de l’espèce de danger causé par le déplacement de ces battures.

Aussi les Français regardent-ils avec apparence de raison la rivière comme une barrière contre toute nouvelle incursion. »

Adaptation : La ville est presque complètement entourée d’un mur élevé, surtout du côté de la terre. Le mur n’était pas encore fini lorsque j’étais en Nouvelle-France, mais on y travaille. Ce n’est pas nécessaire de construire un mur du côté de l’eau parce qu’il y a un rocher impossible à monter.

Tous les endroits en hauteur possèdent des canons (appelés batteries). Aucun bateau ennemi ne peut s’approcher sans se faire tirer dessus avec les canons. Du côté de la terre, la ville est protégée par des montagnes. La nature (montagnes, rocher) et l’architecture (mur élevé) travaillent ensemble pour protéger la ville.

L’eau coule très rapidement et rend la navigation dangereuse sur le fleuve Saint-Laurent. Il y a aussi des bancs de sables mouvants qui n’existaient pas avant cela. Les Anglais en voulant attaquer le Canada ont constaté comme c’était dangereux. 

Les Français protègent donc la rivière comme une barrière contre les ennemis. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* banc de sables mouvants : endroit peu profond où le sable vient se déposer. Les bateaux peuvent y rester coincés. 

Auteur:  Pehr KALM. Voyage de Kalm en Amérique. (1749), naturaliste suédois.

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/territoire/135/3834

💬  Français langue seconde (FLS) : débat (stratégies d’interaction et de communication), Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Québec, la ville la plus importante du Canada

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « Québec, la ville la plus importante du Canada (…) La cité est divisée en haute et basse ville…

La plupart des marchands habitent la basse ville, dont les maisons sont serrées les unes contre les autres. Les rues sont étroites, raboteuses et presque toujours humides. Il y a dans cette partie de la cité une église et un petit marché.

La haute ville est habitée par les gens de qualité, fonctionnaires, négociants, ou autres. Elle renferme les principaux édifices de la cité (…) on y a une vue splendide de la cité et du fleuve. »

adaptation : Québec est la ville la plus importante du Canada. Elle est séparée entre la basse et la haute ville.

La plupart des marchands habitent la basse ville. Les maisons sont toutes collées les unes sur les autres. Les rues ne sont pas larges, ni plates et elles sont presque toujours mouillées. Dans la basse ville, il y a une église et un petit marché.

La haute ville est habitée par des gens plus riches comme les fonctionnaires (ce qui ont du pouvoir à la ville), les négociants (les marchands importants) et autres. On y retrouve les bâtiments les plus importants et la vue sur le fleuve est très jolie.

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

Auteur:  Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/territoire/135/3801

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un lieu (ex. : l’emplacement, le paysage), observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

La seigneurie à vol d’oiseau

situation: aurais-tu aimé être un censitaire en Nouvelle-France? Pourquoi?

Extrait: « Les paroisses sont presque toutes situées au bord du fleuve St-Laurent, la rivière Richelieu et quelques autres petites rivières qui viennent se jeter dans ces deux. (…)

Ils (les censitaires) défrichent jusqu’à la distance de 10 à 12 arpents plus ou moins et laissent le reste en bois debout.

Ils (les censitaires) bâtissent une grange, qu’ils placent à un arpent ou deux de leur maison, où ils enferment d’un côté leurs animaux et, dans l’autre partie, ils mettent leurs gerbes. (1)

Les maisons sont pour la plus grande partie en bois (…) et couvertes de chaume (paille) ou de planches, et les cheminées de pierre ou de terre.

Les plus belles maisons sont en pierre, mais ce ne sont pas les plus nombreuses. Chaque habitant a un petit four en terre.Leurs maisons en général sont peu de chose, plusieurs n’ont qu’une chambre, et les mieux en ont deux, avec un petit cabinet de décharge dans le fond. Ils couchent tout l’hiver dans l’endroit où est le poêle. »

1) Gerbes : faisceaux de blé, où les épis sont disposés d’un même côté.

Adaptation : Les paroisses sont presque toutes situées au bord du fleuve Saint-Laurent, de la rivière Richelieu ou de petites rivières qui se jettent dans ces deux cours d’eau. 

Les censitaires enlèvent les arbres sur leurs terres sur 10 à 12 arpents (580 à 696 mètres) depuis le bord de l’eau et laissent le reste des arbres.

Ils construisent une grange à un ou deux arpents (entre 58 et 116 mètres) de leur maison. Dans la grange, ils mettent, d’un côté, les animaux et, de l’autre côté, le blé à sécher. 

Les maisons surtout faites en bois. Le toit est en chaume (paille) ou avec des planches de bois. Les cheminées sont en pierre ou en terre.

Les plus belles maisons sont en pierre, mais il n’y en a pas beaucoup. Chaque habitant a un petit four en terre pour cuire son pain. Les maisons sont petites avec une seule chambre ou peut-être deux. Il y a un petit cabinet de décharge (une toilette) dans le fond. Tout l’hiver, les censitaires dorment où il y a le poêle pour rester au chaud. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* censitaire : nom des gens qui habitaient sur le seigneurie.

* paroisse : territoire associé à une église.

Auteur:  Pehr KALM. Voyage de Kalm en Amérique. (1749), naturaliste suédois.

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/territoire/135/3821

💬  Français langue seconde (FLS) : débat (stratégies d’interaction et de communication), observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Montréal, une ville fortifiée

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « Montréal est la seconde ville du Canada, par rapport à la grandeur et à la richesse, et la première par rapport à son site, qui est très beau, et à son climat, qui est doux. (…) elle est entourée de champs fertiles, de belles prairies, et de bois enchanteurs… Elle est passablement bien fortifiée, et entourée d’un mur élevé et épais. A l’est, elle est protégée par la rivière St. Laurent, et sur tous les autres points par un fossé profond, rempli d’eau, qui défend les habitants contre tout danger d’une incursion soudaine des troupes de l’ennemi. Cependant elle ne pourrait soutenir un long siège, parce qu’elle requiert une forte garnison, à cause de son étendue, et parce qu’elle renferme principalement des maisons de bois. »

 

* fertile = sol qui peut donner d’abondantes récoltes 

* incursion = entrée, invasion, envahissement

* fortifiée = protégée par des fortifications (ouvrage de défense militaire)

* garnison = groupement de militaire stationnées dans une ville ou un ouvrage fortifié

adaptation : Ville-Marie est la deuxième ville la plus importante au Canada par rapport à sa grandeur et à sa richesse, mais elle est la plus grande pour son emplacement qui est beau et le climat est doux. Elle est entourée de champs parfaits pour l’agriculture, de prairies pour les animaux et de forêts. Elle est plutôt bien protégée et est entourée d’un mur épais et haut. À l’est, elle est protégée par le fleuve Saint-Laurent. Sur les autres côtés, il y a un fossé profond rempli d’eau. Ce trou tout autour de la ville permet de protéger les habitants contre les ennemis. Cependant, la ville ne pourrait pas résister longtemps à une attaque, car elle aurait besoin de beaucoup de soldats. La ville est grande et elle est remplie de maisons de bois qui peuvent brûler facilement. 

Questions :

Pourquoi Montréal est-elle une ville fortifiée ?

Pourquoi Montréal est-elle difficile à défendre ?

Comparez les deux cartes et dites en quoi elles sont différentes ?

 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/territoire/135/3830

💬  Français langue seconde (FLS) : débat (stratégies d’interaction et de communication), Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Lettre à Colbert de Jean Talon

situation: à quoi Talon compare-t-il son rôle de gouverneur? Pourquoi?

Extrait: «J’aurais passé dans toutes les maisons et cabanes de ce qui est sur le fleuve au-dessous de ce lieu, si ma santé me l’avait permis, pour m’informer en tous lieux des besoins particuliers des familles et y faire la fonction de père commun, ainsi que vous me l’avez demandé.»

Adaptation : Si je n’avais pas été malade, je serai passé dans toutes les maisons autour du fleuve afin de demander aux familles quels sont leurs besoins. J’aurais fait le travail d’un père comme vous me l’avez demandé. 

Auteur:  Lettre à Colbert de Jean Talon (Gouverneur de 1626-1694) du 27 octobre 1667. cité dans Nos Racines, #10. Montréal, T.L.M., 1979, p.191.

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/personnages-marquants/143/3874

💬  Français langue seconde (FLS) : stratégies d’interaction et de communication

Les nobles et la mode

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : (Les habitants de Québec), « les dames, surtout, ornent et poudrent leurs cheveux chaque jour, et se papillotent chaque nuit. (…) Les gentilshommes portent généralement leurs propres cheveux, mais il y en a qui font usage de perruques. Les gens de condition mettent du linge garni de dentelles; tous les officiers de la couronne ont l’épée. »

adaptation : Les dames de Québec décorent leurs cheveux chaque jour. Elles y mettent aussi de la poudre. Elles les attachent en papillotes chaque nuit pour les rendre jolis. Les hommes montrent leurs cheveux, mais certains portent des perruques. Les gens riches mettent des vêtements avec de la dentelle. Les officiers de la couronne ont une épée. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

*  officier : militaire important. 

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/groupes-sociaux/150/3833

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description des caractéristiques d’une personne (ex. : la personnalité, l’habillement, la nationalité), Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

La vie religieuse à Montréal

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « (Montréal) a plusieurs églises, dont je ne mentionnerai que celles des religieux de l’ordre de St. Sulpice, des Jésuites, des moines Franciscains, du couvent et de l’hôpital. (L’église de St. Sulpice), par la richesse de ses ornements, tant intérieurs qu’extérieurs, est de beaucoup la plus belle église, non seulement de la ville, mais de tout le Canada. »

adaptation : Montréal a plusieurs églises. Ce sont des communautés religieuses (Saint-Sulpice, Jésuites, moins franciscains), des couvents et des hôpitaux qui les possèdent. L’église de Saint-Sulpice est la plus belle église de Montréal, mais aussi du Canada à cause de la richesse de ses décorations à l’intérieur et à l’extérieur de l’église. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* couvent : maison de religieux ou de religieuses.

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/groupes-sociaux/150/3829

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des mots propres à l’éthique et à la culture religieuse : expressions du religieux dans l’environnement (ex. : monuments, édifices, toponymie) et religions dans la société et dans le monde (ex. : fondateurs, géographie et démographie des religions). Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Pour le déjeuner…

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « À quelques égards, les repas ne sont pas les mêmes en Canada que dans les provinces anglaises. Cela dépend peut-être de la différence des coutumes, des goûts et de la religion entre les deux nations.On fait ici trois repas par jour, le déjeuner, le dîner et le souper. Le déjeuner se prend généralement entre sept et huit heures; on est très matineux dans ce pays, à commencer par le gouverneur-général qui donne audience dès sept heures, à son lever. Les uns se contentent d’un morceau de pain trempé dans l’eau-de-vie (alcool), d’autres commencent par le petit verre et mangent un croûton (pain) ensuite, ou avalent une tasse de chocolat; beaucoup de dames prennent du café. Il ne manque pas de gens qui ne déjeunent qu’à midi. (…) »

adaptation : Les repas ne sont pas les mêmes au Canada que dans les autres provinces anglaises. Ceci s’explique peut-être par les différences de goûts, de coutumes et de religion entre les deux endroits. Au Canada, on fait trois repas par jour (le déjeuner, le dîner et le souper). Le déjeuner se prend entre 7h et 8h. Les gens se lèvent tôt. Le gouverneur donne son audience à 7h lorsqu’il se lève. Certains habitants mangent du pain qu’ils trempent dans l’eau-de-vie (alcool). D’autres personnes boivent un petit verre d’alcool et mangent un croûton (pain sec) ou boivent du chocolat chaud. Les dames prennent du café. Certaines personnes prennent leur déjeuner à midi. 

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* gouverneur : représentant du roi dans la colonie. 

* audience : rencontre avec les gens qui ont des messages pour lui. 

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/155/3818

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait, Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Pour le dîner et le souper…

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

Extrait : « Midi est l’heure du dîner, repas où l’on sert une grande quantité de mets chez les gens de qualité et aussi chez les bourgeois, quant ils reçoivent des étrangers à leur table. Le pain, de forme ovale, est fait de farine de froment. Le couvert de chaque personne se compose d’une serviette, d’une cuillère et d’une fourchette. On donne des couteaux quelquefois, mais en général, on les omet, chaque dame et monsieur ayant soin d’apporter son propre couteau.(…) Le repas commence par une soupe qui se mange avec beaucoup de pain, puis viennent les viandes fraîches de toutes sortes, bouillies et rôties, le gibier, les volailles, fricassées ou en ragoûts, et diverses espèces de salades. On boit généralement du bordeaux (vin), mêlé d’eau, au dîner. La bière d’épinette est aussi très en vogue. Les dames boivent de l’eau, rarement du vin.(…) Immédiatement après le dîner, ils prennent une tasse de café sans crème. Le souper se donne ordinairement à sept ou entre sept et huit heures du soir, et il se compose des mêmes mets que le dîner. Le pudding est inconnu ici; on sait préparer le punch, mais il n’est pas d’usage de le passer. »

Adaptation : Midi est l’heure du dîner. Il y a beaucoup de nourriture lors du dîner chez les gens riches et chez les bourgeois quand ils recevaient des étrangers à manger. Le pain est de forme ovale et il est fait de farine de froment. Devant eux, les gens ont une serviette, une cuillère et une fourchette. En général, les gens apportent leur couteau. Le repas commence par une soupe qui se mange avec beaucoup de pain, puis il y a des viandes fraîches bouillies ou rôties (viande sauvage, volailles, fricassées ou ragoûts) et des salades. On boit du Bordeaux (sorte de vin) avec de l’eau au dîner. La bière d’épinette est aussi à la mode. Les dames boivent de l’eau, mais rarement du vin. Tout de suite après le dîner, les gens prennent une tasse de café sans crème. Le souper se fait à 7h ou entre 7h et 8h du soir. Le souper se compose des mêmes plats qu’à midi. Le pudding, un gâteau anglais, est inconnu en Nouvelle-France.  Les gens buvaient du punch, une boisson avec de l’alcool et des fruits. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* bourgeois : personne de la classe moyenne. 

* froment : blé dur. 

* fricassée : viande cuite avant d’être mise dans un ragoût.

* ragoût : plat de viande cuite et de légumes avec de la sauce.

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/155/3819

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait, Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

 

Du dessert !

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « Après le dîner vient le dessert qui comprend une grande variété de fruits : des noix de France ou du Canada au naturel ou confites, des amandes, du raisin, des noisettes, plusieurs espèces de baies qui viennent à maturité dans la saison d’été, comme les groseilles et les « gadelles », des atocas (canneberges) confits dans la mélasse, des conserves, en sucre, de fraises de framboises, des mures et d’autres fruits de ronces. Le fromage entre aussi dans le dessert, ainsi que le lait qu’on prend, à la fin, avec du sucre. »

adaptation : Après le dîner, c’était le dessert. Il y avait beaucoup de fruits : des noix de France ou du Canada au naturel ou confites, des amandes, du raisin, des noisettes et des baies (comme des groseilles, des « gadelles », des atocas (canneberges) confits dans la mélasse), des conserves, des fraises, des framboises, des mûres et d’autres fruits avec des ronces. Le fromage et le lait qu’on prend à la fin de repas avec du sucre font partie du dessert. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* confit : cuit dans du sucre.

* gadelle : petit fruit noir.

* mélasse : sirop noir épais fait de sucre.

* conserve : fruits cuits dans le sirop. 

* ronce : épine. 

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/155/3817

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait, Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Les légumes

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « On fait beaucoup usage de l’oignon (…), en Canada, ainsi que du poireau. On cultive aussi plusieurs espèces de courges, de melons, la laitue, la chicorée ou endive sauvage (…), plusieurs espèces de pois et de fèves ou haricots, la carotte et le concombre. La betterave rouge, le raifort et la rave ordinaire, le thym et la marjolaine y viennent à merveille, ainsi que les navets, dont il se fait une grande consommation, principalement l’hiver. Le panais se voit quelquefois sur la table, mais il n’est pas commun. Peu de gens connaissent la pomme de terre (…). »

adaptation : Les poireaux et les oignons sont beaucoup utilisés en cuisine. On cultive aussi des courges, du melon, de la laitue, de la chicorée (aussi appelée endive sauvage), des pois, des fèves (aussi appelées haricots), des carottes, des concombres. La betterave rouge, le raifort, la rave ordinaire, le thym, la  marjolaine poussent beaucoup. Les navets sont mangés en hiver. Parfois, mais rarement, il y a du panais à table. Peu de gens connaissent la pomme de terre. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* chicorée : sorte de salade.

* raifort : racine qui a un petit goût de poivre.

* rave ordinaire, navet et panais : plante dont on mange la racine.

* thym et marjolaine : herbes.

 

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/155/3831

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait, Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Vivre à Montréal

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : «Quelques maisons dans la ville sont bâties en pierre; la plupart le sont en bois de charpente, mais très élégamment construites. Les maisons de première classe ont une porte donnant sur la rue, avec un siège de chaque côté de la porte, où l’on vient s’asseoir pour causer et se récréer, matin et soir. Les rues principales sont droites, larges et coupées à angles droits par les petites rues. Il y en a qui sont pavées, mais c’est l’exception. La ville a de nombreuses portes: à l’est, du côté de la rivière, on en compte cinq, deux grandes et trois petites; et sur l’autre côté il y en a pareillement plusieurs

Chaque vendredi est jour de marché, et les paysans viennent en ville avec des provisions, qui sont bientôt écoulées, car c’est le seul jour de marché de la semaine. Le vendredi aussi, nombre d’Indiens s’y rendent pour vendre leurs produits, et en acheter d’autres.»

* Charpente = assemblage de pièces constituant ou soutenant les diverses parties d’une construction.

* Se récréer = se délasser, se divertir par un amusement quelconque.

* Pavées = bloc épais d’un matériau dur (pierre, bois, etc.) utilisé pour recouvrir certaines voies.

adaptation : Quelques maisons à Ville-Marie sont bâties en pierre, mais la plupart sont en bois. Cependant, elles sont jolies. Les maisons des gens importants ont une porte qui donne sur la rue. Il y a un siège de chaque côté de la porte sur lequel les gens viennent s’asseoir pour parler et s’amuser matin et soir. Les rues principales sont droites et larges. Au coin de ces rues, on trouve de petites rues. Certaines rues sont recouvertes de pierres taillées, mais c’est rare. On peut entrer dans la ville par de nombreuses portes. À l’est, du côté de la rivière, il y a cinq portes (deux grandes et trois petites). Sur l’autre côté, il y en a aussi plusieurs. 

Chaque vendredi, il y a le marché. Les paysans viennent en ville avec des provisions à vendre. Tout est vendu rapidement, car c’est la seule journée de marché. Les Amérindiens viennent aussi vendre et acheter des produits. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* provisions : aliments que les paysans ont fait pousser. 

 

Question :

Peux-tu, à l’aide du texte, faire un tracé de Montréal à l’époque de Pehr Kalm?

 

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/155/3828

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire relatif à certaines notions à l’espace et à la quantité, Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

 

Pas de viande le vendredi et le samedi…

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « Le vendredi et le samedi, on s’abstient de viande, suivant les rêglements de l’église Catholique Romaine, ce qui ne veut pas dire qu’on se laisse mourir de faim. Ce jour-là, on se fait bouillir toutes sortes d’herbes culinaires et de fruits, on sert du lait, du poisson, des œufs apprêtés de différentes manières. Le concombre coupé en tranches et mangé avec de la crème est un mets excellent. (…) Le melon est en abondance ici et on l’offre toujours avec du sucre, mais non le vin ou l’eau-de-vie. »

adaptation : le vendredi et le samedi, on ne mange pas de viande pour suivre les règles de l’église catholique romaine. Cependant, on ne meurt pas de faim ces journées-là. On fait bouillir des herbes et des fruits. On boit du lait, on mange du poisson et des oeufs préparés de différentes manières. Le concombre est coupé et mangé avec de la crème. C’est délicieux. Il y a beaucoup de melon. Il est mangé avec du sucre. Par contre, les gens ne boivent pas de vin ni d’eau-de-vie (alcool très fort). 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* bouillir : cuire dans l’eau. 

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/langue-culture-et-religion/160/3832

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait, Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Les forges du Saint-Maurice

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « L’usine, qui est le seul établissement de ce genre dans le pays, est à trois milles à l’ouest de Trois-Rivières. Il y a là deux grandes forges, avec deux plus petites adossées à chacune d’elles, sous un même toit. Les soufflets sont en bois, ainsi que tout le reste (…) Les hauts-fourneaux sont près des forges et ressemblent aux nôtres.

 

La mine est à deux lieues et demie de la fonderie, et le minerai y est charroyé sur des traîneaux. C’est une sorte de métal (…)Le minerai est si mou qu’on peut l’écraser entre ses doigts. (…)Le fer qui sort de cette usine est, me dit-on, mou, flexible et résistant; et la rouille ne l’attaque pas aussi aisément que le fer ordinaire (…) on y fond des canons et des mortiers de diverses grandeurs, des poêles qui sont en vogue dans tout le Canada, des chaudrons, etc., sans compter le fer en barres.

 

(…) c’est la seule entreprise de ce genre en Canada, elle n’a pas de concurrence à soutenir, c’est chez elle qu’il faut se procurer tous les outils en fer, et tout le fer dont on peut avoir besoin. De plus, une rivière, qui descend des Forges au fleuve St. Laurent, offre une voie facile autant que peu coûteuse pour le transport du métal sur tous les points du pays.»

 

adaptation : L’usine est le seul bâtiment de ce genre dans la région. Elle est à 3 milles (1600 mètres) à l’ouest de Trois-Rivières. Il y a deux grandes forges qui ont chacune deux petites forges de chaque côté. Tout, même les soufflets, est en bois. Les hauts-fourneaux sont proches des forges et ressemblent à ceux en Europe.

 

La mine est à deux lieues et demi (10 kilomètres) de la fonderie. Le minerai, c’est-à-dire le métal des mines, est transporté sur des traîneaux. Il est tellement mou qu’on peut l’écraser avec les doigts. Le fer qui est produit dans cette usine est mou, souple et résistant. Il ne rouille pas aussi facilement que le fer ordinaire. Les forges servent à faire des canons, des mortiers de différentes grandeurs, des poêles qui sont à la mode partout au Canada, des chaudrons pour faire la cuisine, etc. et des barres de fer. 

 

C’est la seule entreprise de ce genre au Canada. Elle n’a pas de concurrence. Comme elle est la seule, il faut aller chercher tous les outils et le tout le fer qui sont nécessaires. La rivières qui descend entre les forges et le fleuve Saint-Laurent est un moyen de transport facile et peu cher pour transporter le métal dans tout le pays. 

 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* forge : lieu où est transformé le métal en objets.

* soufflet : instrument qui souffle l’air et qui permet de garder le feu allumer.

* haut-fourneau : appareil où on fait chauffer le minerai pour le transformer.

* fonderie : lieu où est fondu le métal.

* rouille : du verbe “rouiller”. Quand le métal change de couleur à cause de l’oxygène. 

* mortier : tube qui permet de lancer des projectiles.

 

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/175/3827

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait, Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

L’agriculture

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « L’ensemencement se fait ordinairement vers le 15 avril, et on commence par les pois. Parmi les espèces différentes de pois que l’on peut se procurer ici, les pois verts sont préférés pour la semence. La récolte commence vers la fin et quelque fois au milieu d’août. . La charrue et la herse constituent tout l’outillage aratoire du paysan canadien, et encore ces instruments ne sont-ils pas de la meilleure qualité. On sème beaucoup d’avoine, mais seulement pour les chevaux et les bestiaux. (…)

Le blé blanc est très commun dans les champs; il y a aussi de grandes pièces de pois, d’avoine, de seigle d’été en quelques endroits, et d’orge çà et là. Près de chaque ferme on voit un carré planté de choux, de citrouilles et de melons. Les champs ne sont pas toujours ensemencés; on les laisse en friche tous les deux ans. On ne laboure pas les terres en friche durant l’été, de sorte que les herbes sauvages y croissent en pleine liberté, et les bestiaux les broutent pendant toute la saison. »

adaptation : planter des grains se fait généralement vers le 15 avril. On commence par planter les pois. Les pois verts sont les préférés. La récolte commence vers la fin (ou quelques fois, vers le milieu) du mois d’août. La charrue et la herse sont les outils du paysan canadien. Ces outils ne sont pas de très bonne qualité. On sème beaucoup d’avoine pour les chevaux et les autres animaux. 

Il y a beaucoup de blé blanc dans les champs. Les pois, l’avoine, le seigle d’été et l’orge se retrouvent aussi dans les champs. Proche des fermes, on voit aussi des choux, des citrouilles et des melons. On les laisse certains champs en friche tous les deux ans. On ne plante rien pour que le sol puisse se reposer. Les herbes sauvages y poussent et les animaux viennent les manger.

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* récolte : fait de ramasser les aliments lorsqu’ils ont poussé.

* charrue : outil qui sert à retourner la terre avant de planter les graines.

* herse : outil qui ressemble à un grand rateau. Elle sert à aplatir le sol ou à semer les graines.

* seigle et orge : céréales qui se mangent.

Auteur:  1749 Pehr Kalm, naturaliste suédois

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/175/3838

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait, observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

La résidence du Gouverneur général

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « Le palais est la résidence du gouverneur-général du Canada; un piquet de soldats y monte la garde, tant devant la grande porte que dans la cour, et à l’entrée ou sortie du gouverneur, ou de l’évêque, ces militaires doivent présenter les armes au son du tambour. Le gouverneur-général a une chapelle privée, ce qui ne l’empêche pas d’aller souvent entendre la messe à l’église des Récollets, qui est proche du palais… »

adaptation : le palais est la résidence du gouverneur-général du Canada. Des soldats s’occupent de sa protection. Ils sont placés devant la grande porte dans la cour, à l’entrée et à la sortie du gouverneur ou de l’évêque. Ces militaires présentent leur arme lorsque sonne le tambour. Le gouverneur -général a une chapelle privée, mais il va souvent à la messe à l’église des Récollets qui est proche du palais. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* palais : petit château.

* gouverneur-général : représentant du roi au Canada.

* évêque : important chef religieux.

* chapelle : petite église.

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/gouvernement/180/3814

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent, Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un lieu.

La résidence de l’intendant

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « La maison de l’intendant (est un) édifice public, situé dans une seconde basse-ville. C’est dans cette maison que se tiennent toutes les délibérations sur les affaires de la Province et les messieurs qui ont la direction de la police, et ceux qui sont revêtus de l’autorité civile y ont leurs séances sous la présidence de l’Intendant; dans les affaires de grande importance, le gouverneur-général  assiste à ces réunions.

La maison de l’Intendant est entre les magasins de la couronne et la prison… »

extrait : La maison de l’intendant est un édifice public, tout le monde peut y aller. Elle se trouve dans la seconde basse-ville. Les décisions sur les affaires de la Province se sont dans cette maison. Les gens de la police et ceux qui sont responsables de la ville y prennent aussi leurs décisions. Ils sont surveillés par l’intendant. Lorsque ce sont des grandes décisions, le gouverneur-général assiste aux réunions.

La maison de l’intendant est entre le magasin de la Couronne et la prison. 

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* intendant : personnage qui représente l’autorité du roi en Nouvelle-France.

* gouverneur-général : plus grande autorité sur le territoire.

* magasin de la Couronne : lieu où sont vendus des produits. L’endroit est géré par les représentants du roi.

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/gouvernement/180/3815

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent, Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un lieu.

Que recherche la marine française chez un marin ?

situation: Qu’est-ce qui est recherché chez un marin ? Pourquoi est-ce important ?

Extrait: «Le vrai caractère d’un homme de guerre doit être la crainte de Dieu, l’amour du Souverain, le respect des lois, la préférence de l’honneur aux plaisirs et à la vie même.»

adaptation : Un vrai homme qui fait la guerre doit avoir peur de Dieu, aimer son roi, respecter les lois et préférer les valeurs plutôt que le plaisir et la vie.

Auteur:  Affiche de recrutement pour les fusiliers de la marine française. Cité dans Nos Racines, #20, Montréal, T.L.M., 1979, p.382.

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/gouvernement/180/3875

💬  Français langue seconde (FLS) : débat en éthique (stratégies d’interaction et de communication).

Trois types de bateaux

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « Les bateaux en usage sont de trois sortes.

  1. Le canot d’écorce – faits d’écorce d’arbres cousues (…).
  2. Le canot proprement dit – formé d’un simple tronc d’arbre creusé; j’ai eu occasion déjà de le décrire. On en construit ici de sapin blanc et de différentes grandeurs. Ce n’est pas avec la rame qu’on les conduit, mais avec l’aviron, ce qui fait qu’on ne peut y employer que la moitié de la force qu’on obtient avec les rames; aussi, un seul homme pourrait-il aller aussi vite avec celles-ci, que deux autres maniant l’aviron.
  3. Les bateaux – toujours très grands ici -, dont on se sert pour le transport de fortes cargaisons; ils sont construits à fond plat, et leur quille est en chêne rouge plus souvent en chêne blanc, lequel résiste mieux qu’aucun autre bois aux accidents de navigation. Les flancs sont en sapin blanc; le chêne rendrait le bateau trop lourd. »

adaptation : trois sortes de bateaux sont utilisés :

  1. le canot d’écorce : les écorces des arbres sont cousues ensemble.
  2. le canot : tronc d’arbre creusé. Je l’ai déjà décrit. Il est construit ici avec du sapin blanc de différentes grandeurs. On le fait avancer avec un aviron et non pas avec une rame. L’aviron utilise deux fois plus de force qu’avec une rame. On peut avoir un homme qui va aussi vite que deux hommes avec des avirons.
  3. le bateau : ils sont toujours très grands. Ils sont utilisés pour de grandes cargaisons. Leur fond est plat. La quille (partie la plus basse) du bateau est en chêne rouge (et non pas blanc). Ce bois résiste mieux aux accidents de bateau. Les flancs (côtés du bateau) sont en sapin blanc. S’ils étaient en chêne, le bateau serait trop lourd.

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* aviron : rame en bois qui fait avancer le bateau.

Auteur:  Extrait de Pehr Kalm

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/transport-et-communication/184/3816

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un objet.

Excès de vitesse en Nouvelle-France !

 extrait : « Les Canadiens de l’état commun sont indociles, entêtés et ne font rien qu’à leur gré et fantaisie; ceux qui font métier de gagner leur vie à conduire des voitures font une gaillardise et un point d’honneur de faire connaître leur adresse et la vigueur de leurs chevaux, en devançant les voitures qui les précèdent, sans considérer s’il y a des risques et dangers à courir. »

adaptation : Les Canadiens sont indociles et entêtés. Ils font ce qu’ils veulent. Ceux qui travaillent à conduire des voitures sont imprudents et aiment démontrer leur habiletés à conduire leurs chevaux avec énergie. Ils dépassent les autres voitures sans faire attention aux dangers. 

Auteur:  Extrait de Louis Franquet (1697-1768)

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/transport-et-communication/184/3820

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un fait. Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent

La construction d’un canot

Texte écrit par Pehr Kalm, naturaliste suédois, en 1749.

extrait : « C’est en cette ville (Montréal), où l’on fabrique le mieux les canots d’écorce; j’ai été en voir un chantier. On y en travaillait un de huit places; il était de 33 pieds de longueur, cinq de largeur, deux et demie de hauteur, et du prix de 300 livres.

A mesure qu’ils sont faits on les envoye à Montréal; ils sont destinés pour les voyages des pays d’en haut, tant à porter les troupes que les vivres et marchandises; l’ouvrier qui les fait ne veut pas dire son secret, c’est à dire la façon dont il s’y prend pour déterminer la courbure des deux extrémités. »

adaptation : C’est à Montréal qu’on fabrique le mieux les canots d’écorce. J’ai été voir un chantier. On fabriquait un canot de huit places. Il était long de 33 pieds (10 mètres), 5 pieds de large (1,5 mètre), 2 pieds et demi de haut (76 centimètres). Il coûtait 300 livres. 

Lorsque les canots sont finis, ils sont envoyés à Montréal. Ils sont faits pour les voyages dans les pays d’en haut. Ils servent à transporter des gens, de la nourriture et de la marchandise. L’ouvrier qui fabrique le canot ne dit pas son secret. Il n’explique pas comment il fait pour réaliser les courbes du canot.

* naturaliste : scientifique qui écrit des textes réalistes. 

* livre : monnaie.

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/transport-et-communication/184/3837

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

 

 

 

 

 

Territoire – D’une baie à un golfe

Quel grand territoire que celui de la Nouvelle-France ! Les explorateurs découvraient tout le temps de nouveaux lieux. Ces lieux étaient donnés au roi de France. En 1745, Nouvelle-France commençait à Terre-Neuve et allait jusqu’au Mexique. Les climats étaient très différents selon les endroits. 

Dans la vallée du Saint-Laurent, l’été était court et les hivers longs et froids. Le sol était très fertile, mais il fallait bien choisir les plantes pour qu’elles poussent avant l’hiver et survivent au climat du nord. 

Dans le nord de la colonie, on retrouvait beaucoup de fourrures et de bois, ce qui était important pour le commerce. Mais en hiver, tout était gelé, même le fleuve, il y avait donc moins d’activités possibles. Les bateaux ne pouvaient pas faire du commerce toute l’année. C’était un inconvénient du nord de la colonie.

Dans le sud de la colonie, du long de la rivière Mississippi jusqu’au golfe du Mexique, la vie était bien différente. Il faisait plus chaud et plus humide toute l’année. Plus on allait vers le sud, plus le sol était marécageux. Les bateaux pouvaient naviguer toute l’année dans cette partie de la colonie. C’était donc plus facile de faire du commerce. Ce n’était pas les mêmes plantes qui étaient cultivés que dans la vallée du Saint-Laurent. On cultivait le sucre et l’indigo (teinture bleue). 

Le territoire de la Nouvelle-France était tellement grand que d’un bout, il y avait de la neige et que de l’autre côté, le climat ressemblait à celui des pays chauds. 

* fertile : adjectif pour dire qu’un sol est bon pour l’agriculture. 

* colonie : territoire qui appartient à un pays. 

* humide : lorsqu’il y a de l’eau dans l’air. 

* marécageux : zone humide où il y a des petites mares (lacs avec de la boue).

Auteur:  Léon Robichaud

 source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/territoire/136

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie (atouts et contraintes du territoire occupé et localisation de la société dans l’espace)

territoire – Défricher pour s’établir : l’arrivée sur une seigneurie

En Nouvelle-France, la colonie était divisée en grandes bandes de terres, longues et étroites, devant un fleuve Saint-Laurent ou un autre cours d’eau. Les terres étaient placées de cette façon, car l’accès à l’eau rendaient l’agriculture et les communications plus faciles. 

Premièrement, les terres étaient données aux seigneurs par le gouverneur et l’intendant. Sur sa seigneurie, le seigneur gardait une terre pour cultiver et pour construire un manoir, sa maison. À côté, il y avait un terrain pour l’église. Quelques années plus tard, des marchands, des artisans et un notaire venaient s’installer proche de l’église. Un village était alors né. 

Le seigneur faisait aussi construire un moulin. Le moulin servait à transformer le blé des paysans en farine. Dans la seigneurie, il y avait aussi une « terre de la commune ». Les habitants de la seigneurie (appelés des censitaires) y laisser leurs animaux manger l’herbe. 

Un colon, comme Nicolas Choquette, devait demander au seigneur une terre pour s’installer. Nicolas recevait une « censive » (une terre) pour laquelle il devait payer une rente (un prix) chaque année au seigneur. 

Lorsqu’un censitaire recevait une terre, il habitait chez un voisin pendant un ou deux ans. Il devait défricher sa terre avant de commencer à la cultiver. Il fallait couper les arbres, enlever les pierres, arracher les souches (la base des arbres avec les racines. 

Après deux ans de travail, le colon a construit sa première maison et une grange (bâtiment pour les animaux et les céréales) en bois. Quelques années plus tard, il devait construire une nouvelle grange pour ses récoltes et ses outils de travail. Une étable servait pour garder les animaux comme les vaches, les cochons, les poules et les chevaux.

* défricher : enlever les arbres et les racines sur une terre afin de la préparer à la culture et à la construction. 

* colonie : territoire qui appartient à un pays. 

* gouverneur : plus important représentant du roi en Nouvelle-France. 

* intendant : représentant du roi en Nouvelle-France. 

* artisan : personne qui crée des objets de ses mains. Exemple : le boulanger fait son pain. 

* notaire : personne qui écrit les papiers lors d’évènements importants comme un mariage, le don d’un terrain. 

 

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/territoire/135

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître, à l’oral ou à l’écrit, les mots ou les groupes de mots qui assurent la cohérence entre certaines parties d’un texte (les organisateurs textuels) 

Population – Nous sommes 55 000

Québec en 1745,

Votre Majesté Louis XV,

Malgré tous nos efforts, la population en Nouvelle-France augmente moins rapidement que dans les colonies anglaises. L’an dernier, il y avait environ 55 000 personnes en Nouvelle-France. 75% personnes vivent à la campagne. L’autre partie habite dans les villes de la colonie : Québec, Trois-Rivières et Montréal. Québec est la capitale et la ville principale avec 4600 habitants et il y a 3700 personnes à Montréal. Les voyageurs du commerce des fourrures ont un mode de vie plus nomade, les autres personnes sont sédentaires.

La population vit surtout dans la vallée du Saint-Laurent, entre Vaudreuil et l’île-aux-Coudres. Le territoire de la Louisiane se développe encore plus lentement. Il y a seulement 4 000 personnes. 

Beaucoup moins de colons ne sont venus s’installer dans la colonie. La population grandit grâce aux familles canadiennes. Elles ont moyenne 7 enfants. La venue des filles du roi a permis d’augmenter la population. Par conséquence, la plupart des habitants sont nés en Nouvelle-France. Beaucoup se considèrent comme des Canadiens et pas des immigrants français. 

Votre fidèle et très dévoué intendant,

Gilles Hocquart

Consulter la ligne du temps en plein écran: http://www.lignedutemps.qc.ca/t36804/lecture

* colonie : territoire qui appartient à un pays. 

* nomade : adjectif pour dire qu’une n’habite pas à un seul endroit, elle se déplace. 

* sédentaire : c’est le contraire de nomade. La personne habite à un seul endroit. 

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/population/137

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des formules d’introduction et de conclusion liées à des situations formelles (ex. : concours d’art oratoire : honorable juge, lettre : veuillez agréer), Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Personnages marquants – René-Robert Cavelier de La Salle

René-Robert Cavelier de La Salle est arrivé en Nouvelle-France en 1667. Il s’est installé sur l’île de Montréal où habitait son frère. Parce qu’il aimait l’aventure et l’exploration, il souhaitait trouver une passage pour aller en Chine. Son voyage a été un échec. Pour se moquer de lieu, les gens ont appelé «la petite Chine» l’endroit duquel il est parti en voyage. 

Le nom est resté et cette partie de l’île de Montréal s’appelle encore aujourd’hui «Lachine». Le gouverneur Frontenac supportait et protégeait les projets de La Salle. Il lui a demandé de fonder le fort Frontenac, sur le lac Ontario. Pendant quelques années, La Salle a exploré la région des Grands Lacs et a fondé plusieurs postes de traite. C’était le commerce des fourrures qui apportait de l’argent pour payer les explorations. 

La Salle a abandonné ses rêves de se rendre en Chine et il est parti à la découverte du fleuve Mississippi. C’était un fleuve immense à découvrir. En 1682, il a été le premier Européen à descendre ce fleuve jusqu’au golfe du Mexique. Il a pris possession du bassin de Mississippi au nom du roi de France. Il a nommé cette région la «Louisiane» en l’honneur du roi Louis XIV. 

Plusieurs explorateurs

D’autres explorateurs français ont participé à la découverte de l’Amérique du Nord. Par exemple, La Vérendrye a exploré l’intérieur du continent alors que Radisson a davantage exploré le nord et a atteint la Baie James.

* gouverneur: représentant du roi en Nouvelle-France.

* golfe : partie d’une mer ou d’un fleuve qui rentre dans les terres. 

* bassin : endroit d’où part  l’eau qui va dans un fleuve. 

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/personnages-marquants/143

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie, à l’histoire (localisation de la société dans l’espace et influence de personnages sur l’organisation territoriale).

Personnages marquants – Marguerite Bourgeoys

Marguerite Bourgeoys est née en 1620. Elle croyait beaucoup à la religion catholique. Vers l’âge de 20 ans, elle est devenue religieuse dans une congrégation, mais au lieu de rester au couvent, Marguerite Bourgeoys a continué à travailler pour les gens de sa ville, Troyes, en France. 

Sa directrice au couvent était la soeur de Paul de Chomedey de Maisonneuve. Il venait de fonder Ville-Marie (qui s’appelle aujourd’hui Montréal). C’était une petite mission. Les Français souhaitaient convertir les Amérindiens à la religion catholique. Marguerite a offert d’aller y créer une école. Avec des colons, elle a traversé l’océan en 1653 pour se rendre en Nouvelle-France. Cependant, il n’y avait pas assez d’enfants pour ouvrir une école. Elle a donc travaillé avec Maisonneuve pour développer la mission. 

Dès qu’il y a eu assez d’enfants à Ville-Marie, Marguerite a ouvert la première école. L’école était située dans une étable de pierre donnée par Maisonneuve. Quatre jeunes filles de France se sont jointes à elle. Elles ont formé la Congrégation de Notre-Dame. Ensemble, elles ont ouvert la maison Saint-Gabriel. Cette maison existe encore aujourd’hui. C’était là que les Filles du roi habitaient en attendant de se trouver un mari. 

Marguerite Bourgeoys a joué un rôle important dans les premières années du développement de la Nouvelle-France. Lorsqu’elle est morte en 1700, il y avait 40 religieuses dans sa congrégation. Elle a créé un couvent. Elle a aussi permis l’ouverture d’écoles pour les filles de la Nouvelle-France, dans les villes de Louisbourg, de Québec, de Ville-Marie et dans d’autres villes. Certaines écoles ont même été ouvertes en campagne. 

* congrégation : plusieurs religieux qui ont les mêmes règles. 

* couvent : maison pour les religieux. 

* mission : lieu dans lequel vit un missionnaire. Il veut convertir les Amérindiens à la religion catholique. 

* étable : lieu où vivent les animaux. 

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/personnages-marquants/142

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître les terminaisons  au passé composé.

Groupes sociaux – Les coureurs des bois

Vers 1745, il y avait beaucoup de règlements pour la traite des fourrures. Afin de faire de la traite, les gens devaient posséder un permis. De plus, toutes les peaux qui n’étaient pas vendues en Nouvelle-France devaient passer par la Compagnie des Indes occidentales. Pour obtenir ce permis, les Autochtones devaient payer 1 000 livres, ce qui était très cher. 

Devenus hors-la-loi

Depuis le début de la Nouvelle-France, les coureurs des bois ont exploré le territoire et étaient en contact avec les tribus autochtones pour acheter des fourrures puis pour les vendre. À partir de la fin du 17e siècle, les coureurs des bois ont tranquillement remplacés les employés des compagnies. Ils ne travaillaient pas pour la compagnie, mais ils leur vendaient des fourrures. À partir de 1716, les gens qui faisaient du commerce sans permis étaient des hors-la-loi. 

Un travail difficile

La vie d’un coureur des bois était difficile. Ils devaient traverser de longues distances, porter de lourdes fourrures, faire du portage et vivre dans un climat difficile (neige, froid, pluie, grandes chaleurs, moustiques). Les coureurs des bois faisaient de moins en moins d’argent. Ce n’était donc pas très intéressant comme métier en Nouvelle-France. 

* permis : papier officiel qui reconnaît le droit d’une personne de faire du commerce. 

* livre : monnaie en Nouvelle-France.

* hors-la-loi: personne qui fait quelque chose qui n’est pas légal.

* 17e siècle : période qui va de 1600 à 1699.

* portage : fait de porter un canot lorsqu’on ne peut plus avancer sur un cours d’eau.

Auteur:  Alexandre Lanoix

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/groupes-sociaux/150

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’une activité.

Groupes sociaux – les seigneurs et les censitaires

Les seigneurs étaient des nobles, des marchands ou des congrégations religieuses. Ils recevaient une seigneurie (grande terre) du gouverneur et de l’intendant. Le seigneur séparait la terre en parties (appelées des censives) à ses censitaires (colons qui habitaient sur la seigneurie). Le seigneur avait des responsabilités :

  • Il devait jurer fidélité au roi, c’est-à-dire qu’il jurait de toujours écouter les consignes du roi. Le roi pouvait reprendre la seigneurie si le seigneur ne respectait pas sa parole. 
  • Il devait tenir feu et lieu, c’est-à-dire qu’il devait construire un manoir et l’habiter.
  • Le seigneur devait construire un moulin dès qu’il y avait assez de censitaires sur sa terre. Le moulin était nécessaire pour que les habitants transforment leur blé en farine pour fabriquer du pain. 
  • Le seigneur devait prévoir une terre pour construire une église.

Le seigneur avait plusieurs droits. S’il y avait assez de censitaires, ces droits permettaient au seigneur de faire de l’argent. 

  • Le seigneur recevait un loyer (appelé cens) pour chaque censive (terre) qu’il donnait à ses censitaires. Si un censitaire ne payait pas son loyer, après quelques années, le seigneur pouvait reprendre la terre.
  • Lorsque le censitaire faisait moudre son blé (transformer le blé en farine), il devait donner un peu de la farine au seigneur. 
  • La corvée : chaque année, le seigneur faisait travailler gratuitement les censitaires sur sa terre pendant trois ou quatre jours. 
  • Le seigneur s’asseyait sur le premier banc à l’église. 
  • Les censitaires devaient marquer leur respect pour le seigneur par la plantation du Mai. La plantation du Mai était une fête qui se passait le 1er mai. Les censitaires plantaient un arbre sur le domaine du seigneur puis il y avait une fête avec plein de nourriture. 

Les droits du seigneur étaient des devoirs pour le censitaire. Heureusement, le censitaire avait aussi quelques droits. 

  • Le censitaire pouvait donner sa terre à ses enfants ou la vendre.
  • Si le censitaire payait son loyer, le seigneur ne pouvait pas lui enlever sa terre.
  • En Nouvelle-France, les censitaires pouvaient avoir leur propre four pour cuire leur pain.
  • En Nouvelle-France, les censitaires pouvaient chasser et pêcher pour nourrir leur famille. 

* noble : personne riche et importante de la société. 

* congrégation : groupe de religieux qui respectent les mêmes règles. 

* gouverneur : plus important représentant du roi en Nouvelle-France

* intendant : représentant du roi en Nouvelle-France.

* censitaire : paysan qui habite dans une seigneurie.

 

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/groupes-sociaux/145

 

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’une activité (ex. : le matériel requis) ou d’un service de sa communauté (ex. : le transport).

Groupes sociaux – les Autochtones

Une population affaiblie

À cause des guerres et des maladies, le nombre d’Autochtones a beaucoup diminué. En 1500, les Iroquoiens étaient 100 000. En 1745, ils n’étaient plus que 12 000. Des nations comme celles des Iroquoiens du Saint-Laurent ont disparu et d’autres ont été chassées de leur territoire. Depuis la Grande Paix en 1701, il n’y avait plus de conflits entre les nations autochtones, mais les conséquences se voyaient. Les Autochtones sont devenus une petite partie de la population et ils n’avaient plus beaucoup d’influence sur les décisions politiques en Nouvelle-France. 

Les « domiciliés »

De plus en plus d’Autochtones vivaient dans des villages dans la vallée du Saint-Laurent. Ces villages étaient appelés des réductions. Les Autochtones abandonnaient certaines de leurs traditions. C’était des communautés religieuses qui dirigeaient ces villages. Les Autochtones devenaient catholiques et apprenaient le français. C’est le début des réserves qui existent encore aujourd’hui. 

Le savais-tu?

Aujourd’hui, beaucoup d’Autochtones vivent encore dans des réserves. Ils ne sont reconnus comme des citoyens avec les mêmes droits que les autres Canadiens que depuis quelques années. Ils désirent garder leur culture traditionnelle. Ils veulent aussi plus de liberté et d’autonomie pour prendre des décisions pour leur communauté. 

* domicilié : Autochtone converti à la religion catholique qui habite dans un village, appelé réduction. 

* réduction : village pour les Autochtones convertis à la religion catholique. 

* tradition : manière de faire depuis toujours. 

* réserve : village autochtone protégé par certaines lois. 

Auteur:  Alexandre Lanoix

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/groupes-sociaux/149

 

💬  Français langue seconde (FLS) :Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un groupe. Reconnaître et comprendre le vocabulaire relatif à certaines notions à la quantité. 

Groupes sociaux – les esclaves

En Nouvelle-France, dans les rues, on voyait des dames avec leur esclave autochtone ou africain. Les esclaves étaient des personnes non payées forcées à aider dans les tâches. Posséder un esclave voulait dire qu’on était riche puisqu’il fallait payer pour avoir un esclave. Ces personnes étaient jeunes, elles avaient environ 17 ans. 67 % des esclaves étaient des Amérindiens. Ils étaient capturés dans leur famille et étaient vendus à la personne qui allait devenir leur maître. Au total, il y a eu 3600 esclaves dans la colonie. 

L’esclave devait obéir à son maître et faire tout ce qui lui était demandé. Le maître nourrissait, habillait et logeait son esclave, mais il ne lui donnait pas d’argent contre son travail. L’esclave pouvait être domestique (travailler dans la maison), faire des travaux lourds (porter des objets lourds), aider un artisan ou travailler dans les champs. 

En Nouvelle-France, il y avait des esclaves autochtones. Ils avaient été faits prisonniers par des ennemis puis ils étaient vendus aux maîtres. Dans les Treize Colonies (aujourd’hui, une partie des États-Unis), c’était surtout des esclaves africains emmenés en Amérique pour travailler dans les champs de tabac et de sucre. Ces plantations demandaient beaucoup de travailleurs. 

Le maître était libre de vendre son esclave et de lui trouver un nouveau maître. En Nouvelle-France, il y avait moins d’esclaves et ils étaient mieux traités que dans les Treize Colonies. Cependant, les esclaves n’étaient jamais libres. 

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/groupes-sociaux/148

💬  Français langue seconde (FLS) :Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un groupe. 

Groupes sociaux – les religieux et les religieuses

En arrivant à Montréal, les gens voyaient les clochers des églises et les chapelles au-dessus des fortifications (murs qui protégeaient la ville contre les attaques). La religion catholique était pratiquée par presque tout le monde et était très importante. Les religieux occupaient une place essentielle dans la société.

À gauche de la ville, il y avait le couvent des Soeurs Grises. C’était là que Marguerite d’Youville s’occupait des pauvres, des mendiants et des infirmes. En entrant dans la ville, à droite, il y avait l’Hôtel-Dieu (hôpital) fondé par Jeanne Mance, une personne qui ne faisait pas partie d’une communauté religieuse.Vers 1745, c’était les Hospitalières de Saint-Joseph qui s’occupaient de cet hôpital. En remontant la côte, sur la place d’Armes, il y avait l’église. À côté, il y avait le Séminaire de Saint-Sulpice. Les Sulpiciens étaient les seigneurs de l’île de Montréal et les prêtres de la paroisse. Ils avaient aussi une petite école pour les garçons. 

Plus à l’ouest, sur la rue Notre-Dame, on voyait le monastère des Récollets. Ils étaient les aumôniers des soldats et les «amis des pauvres». Vers l’est, c’était le monastère des Jésuites. Ils avaient une petite maison et une chapelle à Ville-Marie. C’était leur base pour les missions avec les Amérindiens. En descendant la rue Saint-Jean-Baptiste, on passait devant le couvent de Notre-Dame. Cette congrégation (groupe religieux) fondée par Marguerite Bourgeoys s’occupait de l’enseignement des filles. Marguerite Bourgeoys a aussi fondé une petite chapelle de pèlerinage, Notre-Dame de bon secours. Cette chapelle était dans l’est de la ville. Les gens allaient à Notre-Dame de bon secours pour prier, pour remercier Dieu et pour lui faire des demandes. 

L’évêque, le chef de l’Église en Nouvelle-France, habitait à Québec. Les prêtres, les soeurs et l’évêque s’occupaient de beaucoup de choses dans la colonie : l’encadrement spirituel (le lien entre Dieu et les croyants), l’enseignement, les soins aux malades et les pauvres. 

* clocher : tour d’une église où il y a les cloches.

* chapelle : petite église.

* couvent : maison des religieux.

* mendiant : personne qui demande de la nourriture ou de l’argent dans la rue.

* infirme : personne qui a un handicap empêchant de vivre normalement. 

* séminaire : établissement religieux pour devenir prêtre. 

* monastère : maison où habitent et travaillent les religieux. 

* aumônier : prêtre qui soutient les soldats dans leur religion.

* pèlerinage : voyage vers un lieu important pour une religion. 

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/groupes-sociaux/146

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire relatif à l’espace. Reconnaître et comprendre des mots propres à la culture religieuse (expressions du religieux dans l’environnement). 

Vie quotidienne – qu’est-ce qu’on mange ?

Les habitants de la Nouvelle-France devaient utiliser leur environnement (terre, forêt, eau) pour manger. 

De la terre, les habitants récoltaient du chou, des carottes, des céleris, des fèves, de la salade, des pois et des oignons. Dans les jardins, ils avaient des arbres fruitiers comme des pommiers.

Les paysans cultivaient du blé puis le transformaient en farine pour faire du pain. Il fallait cultiver beaucoup de blé, car le pain était l’aliment le plus mangé en Nouvelle-France. La majorité des maisons avaient leur four à pain.

Les animaux de la ferme étaient nécessaires. La vache donnait le lait pour le beurre et le fromage. La poule fournissait les oeufs. La vache, la poule, le cochon et le mouton pouvaient aussi être mangés. À l’automne, on faisait boucherie, c’est-à-dire que l’on tuait des animaux pour manger leur viande. 

La forêt était aussi une source de nourriture. Il y avait des petits fruits sauvages comme des fraises, des framboises, des bleuets et des canneberges. Les fruits étaient cueillis en été et transformés en confiture. On ramassait aussi les noix en forêt. L’orignal, la perdrix et la tourte étaient des animaux sauvages chassés en forêt puis mangés. 

Les habitants de la Nouvelle-France avaient une alimentation variée. La qualité et la quantité de nourriture dépendaient de la température. Une bonne récolte voulait dire une bonne alimentation pendant tout l’hiver, mais une mauvaise récolte signifiait la famine dans la colonie. 

* famine : manque de nourriture.

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/155

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’une activité.

Vie quotidienne – à chacun ses corvées

Le travail d’équipe était essentiel pour survivre. À la ville comme à la campagne, tout le monde devait faire son travail pour que toutes les tâches sont accomplies.

Les hommes devaient abriter leur famille. En effet, ils devaient construire et s’occuper de leur maison. Souvent, les hommes fabriquaient les outils. Ils devaient aussi s’occuper des travaux lourds dans les champs et de défricher la terre. Ils jouaient un rôle important dans l’alimentation de la famille. Les hommes qui habitaient en ville devaient apporter assez d’argent pour faire vivre leur famille. 

Les femmes jouaient aussi un grand rôle dans l’alimentation. Elles étaient responsables du potager (jardin pour faire pousser les légumes) et cuisinaient les repas. Elles s’occupaient des animaux, élevaient les enfants, nettoyaient la maison, filaient la laine pour fabriquer les vêtements. 

Les enfants jouaient aussi leur rôle. Ils participaient aux corvées de tous les jours. Les petites filles aidaient leur maman à cuisiner les repas, à coudre, à nettoyer le potager et à surveiller les autres enfants. Les petits garçons travaillaient dans les champs et défrichaient la terre. Ils s’occupaient des animaux de la ferme. Les garçons de la ville aidaient leur père dans leur magasin ou travaillaient chez un artisan. 

Quand c’était le temps des récoltes, tout le monde travaillaient dans les champs. Les hommes, les femmes et les enfants participaient tous à la corvée. 

Les artisans travaillaient dans leur boutique à réaliser les commandes qu’ils ont reçues. Par exemple, le cordonnier travaillait le cuir, le coupait et le cousait pour en faire des bottes ou des souliers.

* corvée : tâche.

* défricher : enlever les arbres pour préparer la terre à l’agriculture ou à la construction.

* artisan : personne qui fait un objet avec ses mains. 

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/154

💬  Français langue seconde (FLS) :Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’une activité.

Vie quotidienne – le village

Bonjour, mon nom est Thomas Guillot et je suis mouleur de cuiller. Je me promène de village en village pour vendre ou pour réparer des articles de cuisine en métal. Aujourd’hui, j’arrive au village de Nicolet. Le village se trouve là où la rivière Nicolet et le fleuve Saint-Laurent se rencontrent. Je vois au loin le clocher de la nouvelle église.

Écoutez bien et vous entendrez le son du marteau du forgeron qui frappe sur le métal. Il doit préparer des fers pour les chevaux. En approchant, vous sentirez les bonnes odeurs de pain frais du boulanger. Regardez au loin et vous verrez le meunier qui travaille autour du moulin. Lors de mon passage dans ce village, je vais en profiter pour faire préparer des peaux d’animaux par le tanneur du village et ensuite je vais me fabriquer des souliers.

À Nicolet, il y a aussi une boutique où les gens peuvent acheter des armes à feu, de la verrerie,de la poterie, des couverts et des articles de luxe, du vin, de l’eau-de-vie, du café, du chocolat, des cartes à jouer, sans oublier les pipes en argile. Les pipes sont très populaires, les gens aiment bien fumer. Par contre, il faut changer de pipe souvent, car on les casse facilement.

Les gens viennent au village pour vendre ce qu’ils ont en plus de leurs récoltes, ils ont ensuite d’assez d’argent pour acheter tous les biens qu’ils ne peuvent pas fabriquer eux-mêmes.

* clocher : tour de l’église où il y a les cloches.

* tanneur : personne qui travaille les peaux d’animaux pour qu’elles puissent être utilisées pour faire des vêtements, des chaussures, etc.

* verrerie : objet en verre.

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/158

💬  Français langue seconde (FLS) :Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent.

Vie quotidienne – à table

 

En Nouvelle-France, on travaillait fort et on mangeait beaucoup. Les gens prenaient trois ou quatre repas par jour. L’heure des repas n’était pas toujours la même chez les agriculteurs. En fait, avec tout ce qu’ils devaient faire pendant l’été, les paysans suivaient l’horaire du soleil. 

Le déjeuner se prenait très tôt pour que l’habitant puisse commencer son travail dès le lever du soleil. Il mangeait du pain. 

À midi, les gens arrêtaient de travailler pour le dîner. Premièrement, on mangeait un potage, une soupe de légumes, avec du pain. Le pain remplaçait les pommes de temps puisqu’il n’y en avait pas en Nouvelle-France en 1745. Pour le plat principal, les travailleurs mangeaient de la viande bouillie (cuite dans l’eau), rôtie (cuite sur le feu) ou en ragoût (cuite dans la sauce). S’il y avait un dessert, c’était souvent des fruits. 

Le paysan travaillait l’après-midi et arrêtait avec le coucher du soleil. Le souper se prenait en fin de journée. On mangeait souvent la même chose qu’au dîner. En fait, on préparait une seule grosse quantité de nourriture qui servait pour le dîner et pour le souper.

Le vendredi, la religion interdisait aux catholiques de manger de la viande. Les gens se nourrissaient alors avec des légumes, du poisson et des oeufs. 

Les plats dépendaient des saisons. Les fruits et les légumes étaient mangés frais lorsqu’ils étaient cueillis. Le reste de l’année, les gens mangeaient les réserves et la viande des animaux.

Les aliments changeaient aussi selon la richesse des habitants. Le seigneur mangeait plus de nourriture chère, comme le chocolat, qui venait d’ailleurs, alors que le paysan mangeait ce qu’il y avait dans la nature. 

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/153

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître, à l’oral ou à l’écrit, les mots ou les groupes de mots qui assurent la cohérence entre certaines parties d’un texte (les organisateurs textuels). Observer et reconnaître, à l’oral ou à l’écrit, les mots ou les groupes de mots utilisés pour reprendre de l’information (les mots substituts) et assurer la cohérence comme des synonymes ou des pronoms.

Vie quotidienne – amène-moi à la ville

Ce matin, je me suis levé avant le soleil. C’est jour de marché à Montréal et je dois accompagner mon père. Nous allons vendre des légumes frais, des oeufs et du beurre.

Nous habitons Longueuil et pour nous rendre en ville, nous prenons un bateau, un traversier, pour passer le fleuve. Le propriétaire du traversier m’explique que la construction du mur autour de Montréal a duré vingt ans. Il n’y a pas de quai lorsqu’on arrive en ville. Il faut descendre sur la grève, près de la porte du Marché. Mon père discute avec les soldats qui surveillent la porte.

La place du Marché est petite. Elle se trouve entre la rue Capitale et la rue Saint-Paul. Il y a tellement de gens de partout qui viennent vendre et acheter des produits que le marché continue dans les rues. Nous sommes arrivés à 7h du matin. Les premiers acheteurs sont les habitants de la ville. Ils veulent de la nourriture. En effet, en ville, il n’y a pas assez d’espace pour cultiver du blé et avoir des animaux comme à la campagne. 

Nous avons réussi à tout vendre. Nous devons apporter du blé chez M. Gamelin pour payer les tissus, le sel et le vin qu’il nous a vendus l’hiver dernier. Nous tournons à droite sur la rue Saint-Paul. Ici, les maisons ont deux ou trois étages. Elles sont collées les unes sur les autres et sont toutes faites en pierre. Ces marchands doivent être riches pour avoir de si jolies maisons. 

  1. Gamelin habite une maison quatre fois plus grande que la mienne. J’aide son esclave à descendre du blé dans la cave pendant que M. Gamelin et mon père vérifient que tout est bon. Nous ferons encore une livraison de blé et tout sera payé. 

Avant de rentrer, nous faisons une petite promenade dans la ville. C’est très différent de la campagne. À Montréal, le roi a fait construire une citadelle un peu en hauteur près de la rue Notre-Dame. Comme ça, la ville est protégée par la citadelle et par les soldats. Aujourd’hui, on voit les soldats faire des exercices sur la place d’Armes. Plus loin, il y a la poudrière. Dans ce bâtiment, il  y a toutes les armes. La poudrière doit être très solide pour ne pas exploser ou prendre en feu.

En ville, il y a beaucoup de marchands et d’hommes importants. La dernière fois que je suis venu à Montréal, j’ai vu le gouverneur qui était là pour régler des affaires de cette partie de la colonie. 

Finalement, nous passons par l’église pour regarder le séminaire des Sulpiciens. C’est un des bâtiments le plus vieux de la ville. Il a déjà 60 ans. Je n’ai jamais vu une horloge aussi grande. Son mécanisme qui lui permet de tourner est en bois. De l’autre côté, des élèves se préparent à rentrer à la maison. J’aimerais bien aller à l’école, mais mes parents ont besoin de moi à la ferme. 

On revient sur la rue Saint-Paul. Plus on s’approche du marché, plus les maisons sont collées. La place est presque vide. Il faut rentrer à la maison avant que les soldats ferment les portes de la ville pour la nuit.

* grève : terrain plat avec du sable ou des cailloux au bord de l’eau. 

*  esclave : personne achetée qui fait des travaux pour son maître. Cette personne ne reçoit pas de salaire et n’est pas libre. 

* citadelle : forteresse pour protéger la ville.

* gouverneur : personne la plus importante qui représente le roi. 

* séminaire : bâtiment où vivent et où sont formés les religieux.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/157

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent. Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie, à l’histoire et à l’éducation à la citoyenneté – éléments de continuité avec le présent (ex. : artéfacts et sites, noms de villes) – éléments de la société qui ont une incidence sur l’aménagement du territoire – localisation de la société dans l’espace.

Vie quotidienne – décris-moi ta maison et je te dirai qui tu es

Le manoir 

Le manoir était la maison du seigneur. Il était plus gros que les maisons des censitaires. Ce bâtiment était souvent construit en pierre et avait plusieurs cheminées. Il y avait plusieurs pièces séparées (chambre, cuisine, mais pas de salle de bain) comme dans les maisons d’aujourd’hui. On pouvait voir des vitres dans les fenêtres. 

La maison du censitaire 

Les maisons des censitaires étaient très simples et construites en bois. En général, il n’y avait qu’une seule pièce. On mangeait et on dormait dans la même pièce. Il n’y avait pas beaucoup de meubles : une table, des bancs pour s’asseoir, un lit et une armoire pour ranger les objets. L’élément le plus important de la maison était le foyer ou le poêle à bois. Il permettait de chauffer et d’éclairer la maison, mais aussi de cuisiner. Les habitants construisaient leur maison pour survivre aux hivers très froids. Les maisons avaient des toits penchés pour que la neige puisse glisser. Il y avait peu de fenêtres pour empêcher le froid de rentrer. Comme les gens étaient trop pauvres pour acheter des vitres, ils utilisaient du papier huilé pour couper le froid.

Les maisons de la ville

En ville, comme les maisons étaient collées les unes sur les autres, souvent lorsqu’une maison prenait feu, plusieurs maisons brûlaient aussi. À cause de cela, les maisons étaient faites en pierre avec des murs coupe-feu. Les artisans et les journaliers qui habitaient en ville avaient des maisons encore plus petites que celles des censitaires. Parfois, ils étaient locataires, c’est-à-dire qu’ils louaient leur maison. 

* censitaire : paysan qui vit dans une seigneurie.

* artisan : personne qui fabrique des objets avec ses mains.

* journalier : personne qui change de travail chaque jour.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/152

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’un lieu. 

Vie quotidienne – les divertissements chez les riches

En Nouvelle-France, les hivers étaient longs et ennuyants. De plus, les congés étaient parfaits pour organiser des fêtes. Les gens s’amusaient de plusieurs façons. 

Chez les riches, les bals étaient des fêtes dansantes pour montrer leurs plus beaux vêtements. Les femmes portaient de grandes robes avec de la dentelle et des rubans. Certaines personnes (des hommes et des femmes) portaient des perruques ou mettaient de la poudre blanche dans leurs cheveux. Les gens organisaient des festins où ils mangeaient de la nourriture rare et chère.

Mme Bégon était reconnue pour ses bals toujours réussis. Les gens pouvaient suivre des cours de danse ou de musique avec des maîtres. Les maîtres de danse suivaient ce qui était à la mode à Paris.

Les gens importants de Nouvelle-France et de France s’intéressaient beaucoup à la mode. En effet, elle permettait de connaître l’importance des gens. 

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/156

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire lié à la description d’une activité.

Vie quotidienne – au rythme des saisons sur la seigneurie

Fin avril, début mai

En mai, les colons finissaient de préparer leur terre pour la culture. Lorsque ce travail était fini, ils plantaient les graines. Les paysans commençaient par le blé, car cette céréale était plus longue à faire pousser. En général, il fallait deux semaines pour semer le blé. C’était la céréale la plus cultivée. Lorsque les grains étaient sur le sol, le paysan prenait sa herse, un outil pour recouvrir les graines de terre.

Fin mai, début juin

Les graines étaient plantées. Il fallait s’occuper du terrain et réparer les clôtures. Il était temps de continuer à défricher la terre.

Fin juin et juillet

Les paysans avaient un peu moins de travail sur la ferme. Ils allaient parfois en ville vendre du bois pour que les gens puissent se réchauffer.

Fin juillet, début août

C’était la coupe et la récolte des foins. Cela durait environ trois semaines. Les rares paysans qui avaient planté de l’orge ramassaient cette céréale.

Fin août, début septembre

Dès la dernière semaine d’août, tout le monde devait aider. Les récoltes étaient ensuite mises dans la grange. Le blé était ensuite battu pour séparer le grain et la tige. Le grain était utilisé pour faire la farine, puis le pain. 

Fin septembre, mi-novembre

Les récoltes étaient dans les granges. Le paysan commençait le difficile travail des labours. Il devait retourner la terre dans les champs. Cela était nécessaire pour préparer le terrain et pour planter les graines au printemps prochain. 

De novembre à avril

La vie était calme. Les gens restaient à la maison et fabriquaient des objets utiles commes des bancs pour s’asseoir, des outils pour la ferme. Les femmes préparaient la laine des moutons pour faire des vêtements.

* défricher : préparer la terre pour l’agriculture.

* foin: herbe qui sert à nourrir les animaux.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/vie-quotidienne/151

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre le vocabulaire relatif au temps.

Langue, culture, religion – l’église du village

En Nouvelle-France, la majorité des habitants était catholique. L’église était un lieu essentiel pour leur religion. Les gens allaient à la messe le dimanche et les jours de fête. Dans toutes les fêtes, il y avait des cérémonies religieuses. Cela se passait à l’église. Dans l’église, on trouvait des sculptures et des peintures des personnages religieux.

Les enfants naissaient à la maison et étaient baptisés à l’église. Les gens se mariaient à l’église puis ils fêtaient dans la maison de leurs parents. Les gens mourraient à la maison et le prêtre disait une prière avant de les enterrer dans le cimetière de l’église. 

L’église était un bâtiment important. Elle était construite sur le terrain en hauteur, à la jonction des routes, sur le domaine du seigneur. L’église dominait la seigneurie et était le plus grand bâtiment. La famille de seigneur s’asseyait sur le premier banc de l’église. À sa mort, le seigneur était enterrait sous son banc. 

Tous les dimanches, les gens de la seigneurie allaient à l’église. Le village grandissait autour de l’église. Des magasins s’installaient autour de ce bâtiment. Après la messe, les gens se retrouvaient sur le « perron de l’église » (devant l’église) pour discuter et pour se donner les dernières nouvelles. L’église était donc un des principaux lieux de rassemblement du village. Lorsque le gouverneur et l’intendant avaient des messages à transmettre aux gens, c’était le capitaine de milice qui les annonçait à la sortie de l’église.

* gouverneur : plus haut représentant du roi et du gouvernement.

*  intendant : représentant du roi.

* milice : groupe militaire formé des habitants d’un village.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/langue-culture-et-religion/159

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des mots propres à l’éthique et à la culture religieuse (célébrations en famille, pratiques religieuses en communauté, expressions du religieux dans l’environnement)

Langue, culture, religion – les arts en Nouvelle-France

Même si les Canadiens n’avaient pas beaucoup de temps pour les arts, il y existait différentes formes d’art en Nouvelle-France. Par contre, il y avait peu d’artistes connus et peu de créations originales puisque les artistes reproduisaient beaucoup les modes de la France. Parfois, ils les adaptaient un peu. 

Les arts et l’Église

Les arts en Nouvelle-France étaient très liés à l’église, surtout pour la peinture, la sculpture et l’orfèvrerie (art de travailler les métaux et les pierres précieux). En effet, souvent, les artistes produisaient des objets pour les églises : tabernacles (boîte pour ranger le calice), calices (coupe décorée pour mettre le vin et les hosties pour les cérémonies) et décorations. Dans les églises, on pouvait voir des peintures, souvent faites par des religieux. Par exemple, Claude François, aussi appelé Frère Luc, a peint une trentaine de toiles pour des églises de la région de Québec en 1670-1671.

La musique

La musique était très présente dans la vie des Canadiens. Pour les mariages et les fêtes religieuses, on jouait de la musique, mais il y avait peu de musiciens professionnels. C’était les habitants qui jouaient de la musique. L’église était l’endroit où les habitants entendaient le plus de musique. En 1661, le gouvernement a acheté un orgue (instrument de musique qui ressemble un peu à un piano). Cependant, ce n’est qu’en 1664, qu’un premier musicien est venu s’installer en Nouvelle-France. Il s’appelait Jean Girard. Il était organiste (donc il jouait de l’orgue), maître de chant et maître d’école.

Le savais-tu?

Les missionnaires ont beaucoup utilisé les chants religieux pour tenter de convertir les Autochtones. Ils ont même traduit plusieurs chants pour que les Autochtones les comprennent.

Auteur:  Alexandre Lanoix

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/langue-culture-et-religion/162

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître, à l’oral ou à l’écrit, les mots ou les groupes de mots qui assurent la cohérence entre certaines parties d’un texte (les organisateurs textuels), reconnaître et comprendre des mots propres à la musique et à l’art.

Langue, culture, religion – fêter et célébrer en Nouvelle-France

Enfin, un peu de repos ! Aujourd’hui, c’est congé et on va en profiter. C’est la fête du Mai. Ici, en Nouvelle-France, dans une année, il y a 85 jours où le travail est interdit. Il y a 52 dimanches et 33 fêtes obligatoires. Mais on ne fête pas toujours les jours de congé !

C’est parfois difficile de fêter, car les hommes sont loin de la maison à cause du commerce de fourrures. De plus, les maisons sont parfois si éloignées que c’est difficile d’aller chez les autres personnes. On s’amuse en passant nos soirées autour du feu, à écouter des histoires ou à chanter.

Certains jouent à des jeux comme les dames ou les dominos. Les jeunes aiment bien danser, accompagnés d’un violon. Cependant, il faut être chanceux parce que les musiciens sont rares dans la colonie. On organise des fêtes pour les mariages et les baptêmes. Les fêtes les plus importantes sont des fêtes religieuses comme Pâques et Noël.

Aujourd’hui, c’est la fête de la plantation du Mai. Nous allons tous au manoir du seigneur pour planter un conifère devant la maison. Nous avons enlevé l’écorce et les branches de l’arbre. Comme le veut la tradition, il faut d’abord demander la permission au seigneur avant de planter l’arbre. Ensuite, le seigneur est invité à noircir l’arbre, c’est-à-dire de tirer sur l’arbre avec un fusil. Après lui, tous les habitants qui ont un fusil tire aussi sur l’arbre. Plus on tire, plus le conifère est noir, plus c’est un beau compliment pour le seigneur.

Ensuite, tout le monde mange, boit et chante.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/langue-culture-et-religion/161

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent. Associer des signes de ponctuation à une pause (virgule et point) ou à une intonation (point d’interrogation et d’exclamation) lors d’une lecture à voix haute.

Langue, culture, religion – les Français et les Canadiens

Bonjour, je m’appelle Julien.

Ah lala ! je viens d’avoir une discussion avec mon grand-père. Il me dit que je suis plus Canadien que Français. Il dit même que je ne parle pas comme lui. Il dit que je parle le Français sans accent et que j’utilise des mots comme les marins et les Amérindiens.

Il est vrai qu’au début, les gens qui arrivaient dans la colonie parlait un français différent selon leur région d’origine. Avec les années, la façon de parler des gens a changé. Comme je suis né en Nouvelle-France, j’ai appris le français “canadien”. Comme me dit ma mère, il faut savoir s’adapter pour vivre ici. 

Les Amérindiens nous ont montré des techniques bien adaptés à la colonie. Nous utilisons donc certains de leurs mots. Par exemple, pour se déplacer, on utilise un canot en été. En hiver, on utilise des raquettes, des mocassins ou des bottes sauvages. C’est si confortable ! 

Je ne suis peut-être pas aussi Français que mon grand-père le voudrait, mais lui et moi avons une chose en commun, nous aimons le sirop d’érable. Et ça, il n’y en a pas en France ! 

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/langue-culture-et-religion/160

💬  Français langue seconde (FLS) :Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent, associer des signes de ponctuation à une pause (virgule et point) ou à une intonation (point d’interrogation et d’exclamation) lors d’une lecture à voix haute.

Agriculture, commerce et industries – les grandes industries

Au début de la colonie, presque tout le monde vivait du commerce des fourrures. Jean Talon, l’intendant, a eu l’idée de lancer de petites compagnies pour profiter des ressources naturelles de la colonie. Cela permettrait aussi à la colonie d’être plus indépendante de la France. C’est Gilles Hocquart qui a eu l’idée de démarrer des industries lourdes.

Ces industries demandaient beaucoup d’argent. Le roi a accepté d’en donner. Lorsqu’une personne donne de l’argent à quelqu’un pour commencer une industrie, cela s’appelle “subventionner”. Le roi a subventionné deux industries importantes : le bois et le fer.

On avait déjà pensé à exploiter le bois pour faire des planches. Des moulins pour couper le bois sont apparus partout dans la vallée du Saint-Laurent. Mais le transport coûtait cher. Hocquart a donc proposé de construire des bateaux à Québec, directement dans la colonie. C’était une réussite. Les colons avaient construit quatre gros navires. Ces bateaux avaient des noms très canadiens comme le Caribou, le Castor et l’Orignal. Le bois ne manquait pas. Il fallait seulement faire venir des artisans de France pour les construire. C’était moins cher de payer des artisans que d’acheter des bateaux. 

En Nouvelle-France, il y avait aussi du fer. Les Forges du Saint-Maurice, dans la ville de Trois-Rivières, ont été créées en 1730. Il a fallu avoir la permission du roi pour travailler le fer. Les forges servaient à produire des poêles pour se chauffer, des clous, des boulets, des canons, des marmites pour cuisiner, des haches et tout ce qui était en fer.

C’était ainsi plus facile d’acheter ces objets faits en Nouvelle-France que d’attendre qu’ils arrivent par bateau de France.

* industrie lourde : activité économique qui demande beaucoup de matériaux, d’outils et d’argent.

* forge : lieu où est transformé le métal en objets.

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/175

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie, à l’histoire et à l’éducation à la citoyenneté – éléments de la société qui ont une incidence sur l’aménagement du territoire (ex. : commerce des fourrures, fédération canadienne)

Agriculture, commerce et industries – la place du marché pour vendre et acheter

Melons à vendre!!! Du beurre frais, qui veut du beurre frais?

Il y avait toujours beaucoup d’activités et de gens au marché. C’était un lieu plein de vie et de découvertes. 

Les marchands présentaient leur marchandises dans les kiosques et attiraient les clients avec différents moyens. Les gens venaient au marché pour acheter des articles et pour connaître les dernières nouvelles. 

En 1745, il y avait un seul marché à Montréal. Avec le temps, des marchés se sont installés à Montréal, à Québec et à Trois-Rivières. Les gens y allaient pour acheter et pour vendre de la nourriture, mais aussi d’autres objets.

Les agricultures allaient au marché pour vendre ce qu’ils avaient en trop dans leurs récoltes : le foin, les carottes et les animaux. Certains ne vendaient que des fruits et des légumes. C’était des maraîchers. 

Mais pourquoi aller au marché plutôt que faire pousser ses légumes soi-même?

En ville, il n’y avait pas beaucoup d’espace. Les gens n’avaient pas de grandes terres comme en campagne. Ils ne pouvaient donc pas faire pousser des fruits et des légumes. Ils n’avaient pas non plus de place pour avoir des animaux. Ils devaient aller au marché pour tout acheter. 

Aller au marché, c’était comme faire son épicerie. La différence, c’était l’animation et le plaisir de rencontrer d’autres agriculteurs.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/179

💬  Français langue seconde (FLS) : associer des signes de ponctuation à une pause (virgule et point) ou à une intonation (point d’interrogation et d’exclamation) lors d’une lecture à voix haute.

Agriculture, commerce et industries – industries artisanales

Aujourd’hui, je suis venu au village. J’ai besoin d’acheter quelques petites choses. En Nouvelle-France, tout le monde ne cultive pas de terre. Certaines personnes ont des ateliers, ce sont des artisans. Je vais chez les artisans quand je ne peux pas faire moi-même un produit. On trouve beaucoup de choses dans le magasin général, mais parfois, c’est plus simple d’aller directement chez l’artisan. 

En venant au village, mon cheval a perdu un fer. Je vais aller chez le forgeron pour qu’il remette un fer à mon cheval. Son apprenti travaille vraiment bien. Il habite avec la famille du forgeron pendant qu’il apprend son métier. Après un ou deux ans, il pourra ouvrir son propre atelier ou travailler pour un forgeron.

Je dois aussi aller voir le charpentier. Je lui ai demandé un beau coffre en bois. Je sais que son employé et lui travaillent bien. Le charpentier a le plus gros atelier de la région. Il a donc besoin d’aide et il a un employé. La plupart des artisans en Nouvelle-France n’ont pas d’employé. En plus de leur métier, ils doivent travailler sur leur terre pour arriver à vivre.

Je ne dois pas oublier d’aller chez le tailleur. Son esclave a terminé de coudre les boutons de mon veston. C’est un veston spécial pour les grandes fêtes. Normalement, c’est ma femme qui coud mes vêtements.

Il y a beaucoup de métiers différents dans la région. Cependant, les horlogers et les bijoutiers ne viennent pas souvent en campagne, car seules les personnes riches peuvent s’acheter des objets chers. Le seigneur a dû aller à Montréal pour acheter une horloge. 

* atelier : endroit où travaille un artisan.

* fer : ce qu’on met aux pieds du cheval pour protéger ses sabots.

* apprenti : élève d’un artisan.

* esclave : personne non payée qui travaille pour son maître.

Auteur:  Service national du Récit de l’univers social

source :http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/163

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître les terminaisons à l’indicatif présent. Repérer des mots de même famille à partir de mots connus (ex. : grand, grandeur, grandir, agrandir).

Agriculture, commerce et industries – l’économie à la ville

Nos villes n’avaient pas d’industries, sauf la construction navale (les bateaux) et les forges. Dans les villes, on faisait du commerce, on gardait des marchandises, on fabriquait des objets et on fournissait des services.

À Québec et à Louisbourg, les marchands contrôlaient le grand commerce entre la France et les Antilles (colonie de la France). Ils avaient de grands bateaux et des entrepôts pour conserver la marchandise. Ils connaissaient aussi des gens dans les ports en France. 

À Montréal, c’était les marchands de fourrures qui étaient les plus importants. Ils habitaient dans une grande maison à deux étages avec une cave en pierre pour garder les fourrures et ce qu’ils échangeaient. Comme il y avait peu de marchands en campagne, les paysans venaient en ville pour vendre le blé et pour acheter des produits fabriqués en France. 

Les grands travaux pour construire un mur donnaient du travail aux tailleurs de pierre, aux maçons et à ceux qui voulaient travailler. À Montréal, le travail de la pierre s’est amélioré lorsque des maçons de Québec sont venus travailler sur le mur. Même si le mur était terminé, les marchands et les personnes importantes faisaient construire de grandes maisons en pierre. Ceci donnait du travail aux maçons et aux tailleurs de pierre.

Le travail du bois était aussi important. Charpentiers, menuisiers, ébénistes et sculpteurs créaient et décoraient les maisons en pierre. Les bouchers, les boulangers, les traiteurs, les aubergistes et les cabaretiers vendaient de la nourriture, de la viande, du pain, du vin. Des centaines de soldats allaient souvent chez les cabaretiers pour boire un peu de vin. 

 

* forge : lieu où on fabrique des objets en métal.

*  tailleur de pierre : métier où on coupe la pierre avant de l’utiliser. 

 * maçon : personne qui construit des murs.

*  charpentier, menuisier, ébéniste et sculpteur : personne qui travaille le bois.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/178

💬  Français langue seconde (FLS) : Repérer des mots de même famille à partir de mots connus (ex. : grand, grandeur, grandir, agrandir).

Agriculture, commerce et industries – commerce triangulaire

Au début du 18e siècle, la Nouvelle-France faisait du commerce triangulaire avec la France et les Antilles. Dans ce commerce, chaque partenaire (France, Nouvelle-France et Antilles) envoyait les produits en trop en échange d’autres produits. C’était la France qui dirigeait le commerce avec ses colonies. Ce type de commerce était efficace parce que les bateaux étaient toujours pleins de marchandises qu’ils transportaient d’un endroit à l’autre. 

Vers 1745, la fourrure était toujours le principal produit de la Nouvelle-France. Elle exportait aussi du blé lorsque les récoltes étaient bonnes. Elle le faisait aussi avec le bois et le poisson. 

La France exportait des produits fabriqués dans ses usines : vin, tissu, objets en métal, sel, vitres pour les fenêtres. Les Antilles exportaient du tabac, de la mélasse et de l’alcool (rhum). 

Le port de Louisbourg, sur l’île Royale (île du Cap-Breton), était utilisé pour mettre des marchandises, car l’eau n’était jamais gelée, même en hiver. Grâce à ce port, la Nouvelle-France pouvait participer au commerce triangulaire toute l’année. Ceci lui a permis de développer son économie.

* 18e siècle : 1700-1799.

* mélasse : sirop brun de sucre épais.

* économie : moyen de faire de l’argent pour une colonie ou un pays.

Auteur:  Léon Robichaud, texte mis à jour par le Service national du RÉCIT en univers social

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/177

💬  Français langue seconde (FLS) :Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie, à l’histoire et à l’éducation à la citoyenneté (éléments de la société qui ont une incidence sur l’aménagement du territoire).

Agriculture, commerce et industries – agriculture

La plupart des Canadiens étaient des paysans qui travaillaient la terre. Après avoir enlevé les arbres de leur censive, ils devaient la cultiver pour nourrir leur famille. La nourriture en plus leur permettait d’acheter des objets qui venaient de la France (sel, tissu et vin) ou des objets fabriqués par des artisans (outils, souliers).

Le pain était l’aliment le plus mangé par les paysans. Il fallait avoir assez de blé pour avoir de la farine qui servait à fabriquer le pain. Les pois étaient aussi importants pour l’alimentation des paysans. Sur les terres, il y avait des champs juste pour les pois. Pour nourrir les chevaux, il fallait faire pousser de l’avoine. Selon les régions, les gens faisaient pousser d’autres céréales comme le seigle, l’orge et le sarrasin. 

Pendant l’été, les vaches, les boeufs et les chevaux mangeaient l’herbe à l’extérieur. En hiver, il fallait du foin. Il y avait juste assez de foin pour quelques animaux. Les autres bêtes étaient tuées ou vendues au début de l’hiver.

Le fumier des animaux était étalé dans les champs pour améliorer les récoltes. Comme les agriculteurs n’avaient pas assez d’animaux pour étaler du fumier dans tous leurs champs, ils cultivaient seulement une partie de leur terre et laissaient le reste se reposer. Le fumier était réservé pour le grand jardin où poussaient les légumes (oignons, courges, concombres) et un peu de tabac.

Qu’est-ce qu’on vendait au marché ? On pouvait seulement vendre ce qui se gardait bien. Ils vendaient du blé qui serait exporté vers Louisbourg ou vers les Antilles. Lorsque les paysans habitaient près de la ville, ils pouvaient vendre des fruits, des légumes, du beurre et des oeufs. 

La vie quotidienne, l’alimentation et l’agriculture, tout tournait autour du blé. Après avoir récolté le blé à la fin de l’été, il était mis dans une grange. Pendant l’hiver, il fallait battre le blé pour séparer le grain. Le grain servait alors à fabriquer de la farine. Le pain était cuit dans le four dans la maison de chaque famille.

Il fallait environ 10 ans pour qu’une famille puisse vivre de sa terre. La vie des paysans demandait beaucoup de travail. Cependant, les paysans canadiens vivaient mieux que les paysans français.

* censive : terre des paysans dans une seigneurie. 

* foin : céréale pour les animaux.

* fumier : caca des animaux.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/agriculture-commerce-et-industrie/176

💬  Français langue seconde (FLS) : Observer et reconnaître la ponctuation (virgule dans l’énumération).

Gouvernement – qui fait quoi au gouvernement ?

Depuis 1663, la Nouvelle-France était gouvernée avec les lois du roi. Tout le pouvoir venait du roi. Il choisissait les ministres et nommait les administrateurs envoyés dans les colonies. Les gens ne pouvaient pas voter, ne pouvaient pas manifester et même si rassembler si c’était pour parler de politique. Le gouvernement regardait tout de même les besoins de la population. Il s’assurait que les gens soient traité avec justice. Il voulait garder la paix. 

Dans son palais à Versailles, en France, le roi donnait des consignes au ministre de la Marine. Ce ministre était responsable des colonies. Le ministre envoyait ses consignes au gouverneur et l’intendant. Le gouverneur était responsable des affaires militaires (les soldats) et diplomatiques (relation entre les colonies et les pays). L’intendant gérait l’administration civile. L’évêque de Québec s’occupait de tout ce qui avait rapport à la religion. Au début de la colonie, il avait une grande influence. Avec le développement de la colonie, l’évêque a perdu son pouvoir en politique. Le gouverneur, l’intendant et l’évêque avaient une place au Conseil souverain. Ce conseil était la cour de justice la plus importante de la colonie. 

* gouverneur : le plus important représentant du roi dans la colonie. 

* intendant : personnage qui représente l’autorité du roi en Nouvelle-France.

* administration civile : toutes les personnes qui prennent des décisions pour la colonie.

* conseil : groupe de personnes qui donnent leurs opinions sur des questions importantes. 

Auteur:  Léon Robichaud, modifié par Alexandre Lanoix en mars 2010

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/gouvernement/180

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie, à l’histoire et à l’éducation à la citoyenneté (influence de personnages et incidences d’événements sur l’organisation sociale et territoriale (ex. : roi, gouverneur, évêque)).

Transport et communication – nous avons besoin du courriel en Nouvelle-France

Le voyage entre la France et le Canada prenait entre 6 et 8 semaines. Si le courant allait du bon sens, il fallait entre 4 et 5 semaines pour aller du Canada jusqu’à la France. Pendant l’hiver, il n’y a avait pas de communication entre la France et sa colonie. Si seulement il y avait eu les courriels. 

Pour communiquer avec entre les deux endroits, c’était souvent long. Par exemple, lorsque le gouverneur voulait communiquer avec le roi de France, il devait envoyer sa lettre par bateau. La lettre devait partir en novembre avec le dernier bateau avant l’hiver. 

Entre novembre et avril, le fleuve était gelé. Aucun bateau ne pouvait venir en Nouvelle-France. Le gouverneur ne recevait donc pas de réponse pendant 6 mois ! 

Au printemps, en avril ou en mai, lorsque le premier bateau arrivait de France, le gouverneur recevait enfin sa réponse. 

La communication en Nouvelle-France n’était pas facile ! 

* gouverneur : le plus important représentant du roi dans la colonie. 

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/transport-et-communication/184

💬  Français langue seconde (FLS) :Reconnaître et comprendre le vocabulaire relatif au temps.

💬  Français langue seconde (FLS) :  associer des signes de ponctuation à une pause (virgule et point) ou à une intonation (point d’interrogation et d’exclamation) lors d’une lecture à voix haute.

 

Transport et communication – les chemins qui marchent

En 1745, il n’y avait vraiment pas beaucoup de routes. Dans chaque région, les chemins menaient à l’église, à un village et parfois à la ville. Il y avait une route principale, le chemin du roy. Depuis 1737, c’était la route entre Montréal et Québec. Pour voir le reste du continent, il n’y avait aucune route. Le moyen pour se déplacer facilement, c’était les rivières et les lacs. Le fleuve St-Laurent était le principal chemin. Ses influents étaient les routes secondaires.

Quand les colons choisissaient une terre, ils en prenaient une sur le bord d’une rivière. La terre était donc divisée en longues bandes fines. Ceci permettait au plus de gens possible d’avoir accès à l’eau. Lorsqu’il n’y avait plus de terre disponible proche de l’eau, les gens s’installaient sur une deuxième rangée de terre. 

Les rivières étaient aussi importantes pour le commerce des fourrures. Elles permettaient de se rendre de Montréal jusqu’aux Grands Lacs, puis jusqu’à la Nouvelle-Orléans et même jusque dans les plaines. Les gens remplissaient un canot de marchandises et de fourrures et allaient beaucoup plus vite qu’à pied. Pour descendre la rivière, les canots étaient portés par l’eau. Par contre, pour remonter la rivière, il fallait beaucoup d’effort.

* influent : plus petits cours d’eau qui rejoint le fleuve.

* secondaire : moins importante que principale.

Auteur:  Léon Robichaud

 

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/transport-et-communication/183

image intéressante à ajouter : https://www.thinglink.com/scene/726900362765664257

 

💬  Français langue seconde (FLS) : Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie, à l’histoire et à l’éducation à la citoyenneté (atouts et contraintes du territoire occupé).

Transport et communication – avant l’avion, le train et l’automobile

En été, pour aller au village, les gens mettaient des souliers en cuir de boeuf. En hiver, ils mettaient des mocassins et des raquettes. Il était ainsi possible de marcher partout. Cependant, c’était long et fatigant. Si la famille avait assez d’argent, elle achetait un ou deux chevaux. Le cheval “canadien” était solide et adapté au climat froid du Canada. Les jeunes montaient sur le cheval et les parents l’utilisaient pour tirer un véhicule.

Pendant le printemps, l’été et l’automne, on utilisait la charrette pour le travail et la calèche pour se promener à cheval. Les chemins étaient poussiéreux ou boueux et ce n’était pas agréable de se promener. C’était pendant les belles journées d’hiver, lorsque les rivières étaient gelées et la neige était bien tapé que les voyages étaient confortables. Pendant l’hiver, le traîneau était utilisé pour le travail et la carriole pour les promenades. 

Les grands voyages se faisaient avec le canot, la barque et le navire. Le canot était le moyen de transport le plus léger et le plus rapide. On pouvait faire le voyage entre Québec et Montréal en 4 à 6 jours. Il y avait aussi la pirogue, c’était un bateau creusé dans un tronc d’arbre. S’il fallait transporter beaucoup de choses, on utilisait la barque. Ce bateau permettait de transporter beaucoup de matériel, mais il se déplaçait plus lentement. Il fallait 9 jours pour aller de Québec à l’île Jésus (Montréal). Les gens devaient s’arrêter chaque nuit et partir avant que le soleil se lève. Pour les voyages encore plus longs, on prenait un grand voilier à Québec pour aller à Louisbourg, aux Antilles ou en France.

* charrette : voiture à deux roues, tirée par un cheval, pour transporter la marchandise.

* calèche : voiture à quatre roues tirée par un cheval. Elle n’est pas recouverte.

* carriole : petite charrette à deux roues. Elle est parfois recouverte.

Auteur:  Léon Robichaud

source : http://primaire.recitus.qc.ca/sujets/7/transport-et-communication/182

💬  Français langue seconde (FLS) : Repérer des mots de même famille à partir de mots connus (ex. : grand, grandeur, grandir, agrandir).  Reconnaître et comprendre des mots propres à la géographie (localisation dans l’espace).