Le Québec vers 1905

Prendre le bois

De nos jours, beaucoup de personnes pensent que l’expression « prendre le bois » signifie une façon de s’enfuir dans la forêt. Mais, en 1905, l’expression « prendre le bois » n’avait pas la même signification.

Prendre le bois pour y trouver une terre

D’abord, les nouveaux colons devaient aller s’établir dans des endroits éloignés parce qu’il manquait de terres. Ils devaient défricher leur terre avant de pouvoir y habiter et la cultiver. On trouvait beaucoup de ces nouveaux colons au Saguenay–Lac-Saint-Jean, en Gaspésie, dans les Hautes-Laurentides et en Abitibi. Ce n’était pas une vie facile. Plusieurs d’entre eux abandonnaient. 

Prendre le bois pour travailler dans les camps de bûcherons

Puis, la plupart des bûcherons étaient des hommes qui venaient travailler dans la forêt pendant l’hiver. Ils gagnaient de l’argent en coupant du bois et ensuite ils s’achetaient une terre. Aussi, certains agriculteurs venaient travailler aussi comme bûcherons pour gagner un revenu supplémentaire pour faire vivre leur famille. En effet, les récoltes n’étaient pas toujours suffisantes en été. 

Les bûcherons travaillaient du matin au soir à couper des arbres, à les ébrancher* et à les amener jusqu’à la rivière. Au printemps, lorsque les glaces fondaient, les billots* de bois descendaient les rivières en flottant jusqu’aux usines. Elles étaient situées à l’embouchure* de certaines rivières, comme la rivière Saint-Maurice.

Le travail du bûcheron commençait avec les premières neiges. Il montait dans les campements, qui se situaient loin au nord, dans les bois. Il y demeurait jusqu’au printemps sans revoir une seule fois sa famille. Les hommes vivaient tous ensemble dans une grande maison de bois. Leur campement était très sale et il y avait souvent des poux*.

Prendre le bois pour guider les touristes

Finalement, les hommes qui connaissaient bien les bois se trouvaient parfois un emploi comme guide. De riches touristes américains venaient de New York pour créer des clubs de chasse et de pêche, en Haute-Mauricie et ailleurs. Ils donnaient ainsi des emplois à beaucoup de gens.

* ébrancher : enlever les branches des troncs d’arbre
* billot : tronc d’arbre coupé
* embouchure : endroit où se termine une rivière
* poux : petit insecte qui se nourrit de sang

Piste d’enseignement FLS :
– utilisation des mots collectifs (beaucoup de / la plupart)
– utilisation d’organisateurs textuels (d’abord, puis, ensuite, finalement)

Auteur : Service national du Récit de l’univers social

Traces du passé :

Cliquez sur l’image ci-dessous pour revenir au début de cette section !

Le coin des enseignants

Découvrez nos ressources éducatives et nos activités liées au Québec vers 1905.

© 2024 LEARN & RECITUS (BY-NC-SA)