Le Bas-Canada vers 1820

Habiter en ville

Jacques Viger est un homme travaillant et respecté à Montréal. Il travaille comme Inspecteur des chemins et historien amateur. Il connaît tout le monde. Imaginons une journée dans la vie de cet homme. Il connaît tous les secrets de sa petite ville.

Ce matin, Viger marche sur la rue Bonsecours. La colline de la citadelle ne bloque plus sa vue comme avant. Depuis l’année dernière, la colline est rasée parce que la rue Notre-Dame a été prolongée vers l’est. Il tourne à droite sur cette rue pour visiter le brasseur John Molson. Ensemble, ils se promènent sur le quai près de la brasserie. L’Accomodation, le premier bateau à vapeur de la colonie, revient justement de Québec. Un visiteur important arrive en ville. Le romancier anglais Charles Dickens vient présenter une pièce au Théâtre Royal. C’est un grand événement pour une petite ville coloniale.

Viger offre de présenter la ville à son visiteur. En 1745, Montréal était une ville fortifiée, mais les murs ont été démolis. Dickens apprend que Montréal a maintenant 20 000 habitants dans la vieille ville et dans les faubourgs.

Les faubourgs n’existaient pas en 1745. Les artisans et des journaliers habitent dans ces quartiers. Les terrains de la ville sont devenus trop chers pour eux. Moins riches, ils peuvent seulement se payer un petit terrain dans un faubourg pour y construire une petite maison de bois alors que les maisons de la ville sont construites en pierre.

La ville s’est développée sur les bords du Mont-Royal où quelques riches montréalais tels les Platt, les McCord et les McTavish, ont construit leur villa. Viger et Dickens grimpent le Mont-Royal pour profiter d’une vue superbe sur la ville en faisant un pique-nique. Ils regardent l’ancien fort des Sulpiciens, construit sur la montagne en 1685.

En 1820, Montréal est plus développée qu’en 1745. Par exemple, des quais ont été construits le long du fleuve, mais ce n’est pas encore une ville industrielle. C’est une ville de commerce, d’entrepôts et de garnison.

Pendant l’après-midi, Viger et Dickens redescendent vers la ville. C’est jour de marché. Ils sont entourés des maraîchers de la campagne qui viennent vendre leurs produits au nouveau marché ouvert en 1803. En haut de la place du Marché-Neuf (place Jacques-Cartier), Dickens admire la colonne érigée en l’honneur de l’amiral Nelson. Après avoir pris quelques provisions, ils retournent à la maison pour le souper. Après le repas, ils se rendent au Champs-de-Mars où les militaires vont défiler au son de la musique. C’est le rendez-vous préféré des Montréalais. Jacques Viger est fier de présenter son invité à toute la société montréalaise.

Auteur : Léon Robichaud | Version originale en français

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